Le choc de la nouvelle présidence en Iran: vers un revirement?
Les deux candidats restants se disputant la présidence iranienne, Saeed Jalili et Masoud Pezeshkian, offrent aux électeurs des visions distinctes de l’avenir du pays.
Cependant, les experts affirment que leurs points de vue divergents ne sont pas susceptibles de conduire à un changement significatif dans la politique étrangère de l’Iran.
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Le candidat atypique Pezeshkian
Pezeshkian, ancien ministre de la Santé et chirurgien, est arrivé en tête lors de l’élection de vendredi mais n’a pas obtenu les 50 % nécessaires pour une victoire absolue, le contraignant à un second tour contre Jalili, placé deuxième, qui aura lieu le 5 juillet.
Pezeshkian se démarque dans la course en tant que seul candidat non-conservateur autorisé à se présenter.
Il bénéficie du soutien de réformistes comme l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, dont l’implication indique probablement que Pezeshkian poursuivra un objectif clé de politique étrangère réformiste : renégocier un accord nucléaire pour alléger les sanctions économiques sur l’Iran et apaiser les tensions avec l’Occident.
L’approche rigide de Jalili
D’un autre côté du spectre politique, Jalili est considéré comme le représentant le plus rigide de la politique conservatrice.
Une victoire de ce conservateur farouche – soutenu par d’autres candidats conservateurs du premier tour – marquerait une approche encore plus confrontante envers l’Occident, en particulier les États-Unis, selon les analystes.
Pas le seul décideur
Indépendamment des positions nettement différentes des candidats, le président iranien opère dans un mandat limité.
Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et les Gardiens de la révolution islamique (CGRI) sous sa direction ont le dernier mot en matière de politique étrangère.
L’approche conservatrice dure
Une présidence Jalili serait conforme à l’approche de feu Raisi, qui a promis au cours de son mandat de trois ans de ne pas relier l’économie aux négociations nucléaires avec les puissances étrangères.
Sous la soi-disant « économie de résistance », l’Iran a signé l’année dernière un accord parrainé par la Chine avec l’Arabie saoudite mettant fin à une guerre froide de plusieurs années entre les rivaux régionaux.