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Le camp Al-Munassara, un refuge pour les déplacés de Gaza
Contrairement à la norme, les déplacés résidant au centre d’accueil « Camp Al-Munassara Jordanien » à Deir al-Balah, au milieu de la bande de Gaza, expriment leur satisfaction vis-à-vis des conditions de vie qu’il offre. En effet, le centre n’est pas composé de tentes, mais de chambres métalliques protégeant les déplacés de la pluie et des variations climatiques. Il est équipé d’un réseau d’assainissement et de toilettes décentes, offrant ainsi un environnement sans surpeuplement pour ses résidents.
Les déplacés dans d’autres centres d’accueil connaissent quant à eux des conditions de vie plus rudes, avec des tentes en tissu ou en nylon surpeuplées et dépourvues de toilettes et de systèmes d’assainissement.
Priorité aux patients rénaux
Le superviseur Mohammed Khalil déclare que le camp comprend 128 chambres métalliques abritant environ 170 familles. Il indique que le financement du camp provient de bienfaiteurs jordaniens ainsi que d’institutions norvégiennes et algériennes, supervisant sa construction par l’Association Palestinienne des Orphelins, actuellement géré par le Comité Général d’Urgence du Gouvernement.
Khalil explique que bien que le projet visait à accueillir des déplacés de toutes les régions de Gaza, il a été décidé de le situer près de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa pour loger les déplacés malades, particulièrement les patients souffrant d’insuffisance rénale facilitant ainsi leurs séances de dialyse. Certains déplacés espèrent que ce centre servira d’exemple aux donateurs lors de l’établissement de centres d’accueil, afin de fournir des conditions de vie décentes aux résidents autant que possible.
Avantages singuliers
Ayant appris sa proximité avec l’hôpital, Aïcha Matar (68 ans), atteinte d’insuffisance rénale et de cancer du sein, n’a pas hésité à déménager au Camp Al-Munassara. Elle exprime sa satisfaction quant à la proximité de l’hôpital, la qualité des chambres comparée aux tentes, et le fait d’avoir des toilettes privées régulièrement nettoyées.
Mohammed Saleh estime que la chambre métallique est bien meilleure que la tente dépourvue de toilettes. Il note qu’avoir des toilettes dédiées à quelques habitations est crucial pour les patients, les protégeant de nombreuses maladies, ce qui est un élément manquant dans d’autres camps.
Réduire les risques
La jeune palestinienne Tasneem Higgy, souffrant également d’insuffisance rénale, se sent plus à l’aise dans le Camp Al-Munassara. Elle se félicite de l’existence d’un toilette pour chaque 4 chambres, évoquant l’importance de la propreté pour les patients.
Le camp n’accueille pas seulement des patients, mais aussi des déplacés forcés de quitter leurs foyers du nord de Gaza. Ces derniers louent également la qualité de vie du camp par rapport aux conditions catastrophiques des autres centres d’accueil.
Appel à des initiatives similaires
Raed Mehra (30 ans) estime que le camp est bien meilleur que les tentes en offrant des installations sanitaires, de l’eau, et une protection contre les intempéries. Il encourage les travailleurs humanitaires à créer des camps similaires, soulignant que chacun a le droit de vivre dans des conditions de vie dignes.