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Le bain de la Vierge Marie à Jérusalem et la reine de Saba
Le bain de la Vierge Marie est un site emblématique dans l’histoire sociale et religieuse de la ville de Jérusalem, célèbre pour être l’un des bains publics les plus propres de la ville et pour son lien avec plusieurs légendes.
Ces légendes incluent la croyance selon laquelle les femmes n’ayant pas réussi à concevoir venaient à ce bain dans l’espoir de tomber enceintes, imitant la Vierge Marie. Elles y apportaient des offrandes telles que des bougies, de l’huile, des fleurs et des parfums.
Site et fondation
Le bain de la Vierge Marie, également connu sous le nom de « bain de Bab al-Sebat », est situé près de Bab al-Sebat sur la route de Burj al-Luq luq, qui part du chemin des Mujahidin, également connu sous le nom de « Rue de Sa sœur Marie » dans le quartier de Hattah près de l’église de Sainte-Anne, mère de la Vierge.
Historiquement, ce bain est considéré comme le premier construit à Jérusalem, avec des fondations datant de l’époque romaine, bien que la structure actuelle remonte au XVIe siècle, durant la période de règne ottoman.
Son approvisionnement en eau provient de l’un des six espèces construites par le sultan ottoman Suleiman le Magnifique en 1536. Il est supposé que le bain et l’espèce ont été construits à la même époque.
Ce bain est propriété des biens waqf islamiques et a été loué à l’Église orthodoxe pendant une longue période. Actuellement, il est géré par l’association des hôtels arabes qui travaille à sa restauration et à sa réouverture.
Origine du nom
De nombreux chrétiens croient, selon des récits populaires dépourvus de références historiques, que la Vierge Marie s’est baignées dans ce bain en raison de sa proximité avec la maison où elle est née, maintenant connue comme l’église de Sainte-Anne. Ainsi, les femmes qui n’arrivaient pas à avoir d’enfants se rendaient au bain en quête de descendance et en hommage à la Vierge Marie.
Une autre légende populaire raconte que la Reine de Saba, Bilqis, s’est également rendue à ce bain pour s’y baigner.
Fonction du bain
Avant sa fermeture, le bain fonctionnait comme les autres bains de la vieille ville de Jérusalem, offrant des horaires séparés pour les femmes et les hommes. Il jouait un rôle essentiel dans la vie sociale des habitants de Jérusalem.
Le bain de Bab al-Sebat était un lieu de rencontre où les gens prenaient du café et des boissons fraîches, échangeaient des nouvelles, discutaient de politique, et les mères y choisissaient des futures épouses pour leurs fils après les avoir observées.
Après avoir été incendié pendant le mandat britannique, le bain a cessé ses activités et est resté fermé jusqu’à aujourd’hui.
Description du bain
La structure du bain se distingue par sa simplicité, sans ornements. Même l’inscription de fondation a été retirée pour dissimuler la nature légale du bien. Seules deux lignes sur l’espèce devant le bain évoquent la paix et la bénédiction du Prophète Muhammad.
Des écrits mentionnent que le bain avait une forme rectangulaire, avec une façade principale orientée vers le sud. Son approvisionnement en eau se faisait par un canal souterrain qui le reliait à l’espèce transportant l’eau depuis le sud de Bethléem.
Il existe également l’espèce de Sa sœur Marie, l’une des espèces construites par le sultan Suleiman le Magnifique, qui a été adornée en 1985 d’une plaque commémorative similaire à l’inscription d’origine, inscrivant son constructeur et listant ses titres.
Cette plaque, gravée en relief, est toujours visible sur l’espèce et est mise en valeur par un cadre noir, avec au-dessus une plaque portant l’inscription suivante : « Paix sur l’âme du Prophète pur, dont les doigts ont guidé les eaux comme un torrent ».