# La présidente de Géorgie appelle Macron pour stopper la Russie
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<h2>Veto présidentiel contre une loi controversée</h2>
<p>La présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a utilisé son droit de veto contre une loi controversée sur « l’influence étrangère » qui a provoqué des manifestations internes. Elle a également demandé à son homologue français, Emmanuel Macron, de se rendre à Tbilissi pour sauver son pays de l’influence russe.</p>
<p>Zourabichvili a déclaré dans un discours télévisé diffusé samedi dernier : « Aujourd’hui, j’utilise mon droit de veto contre cette loi qui est, dans son essence, russe et qui est contraire à notre constitution ».</p>
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<h2>Obstacles à l’adhésion à l’Union européenne</h2>
<p>La présidente a indiqué que cette loi pourrait constituer un obstacle à l’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne.</p>
<p>Zourabichvili a expliqué que le veto présidentiel « ne changera rien. Cependant, il est très important. Je représente en quelque sorte la voix de cette société qui dit non à cette loi ».</p>
<p>Elle a souligné que son pays ne cherche pas à entrer en confrontation avec Moscou, ajoutant : « Mais c’est très important pour l’avenir de l’Europe. Il s’agit de la mer Noire, une zone de transit pour l’énergie et les communications ».</p>
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<h2>Les exigences du projet de loi</h2>
<p>Le projet de loi controversé que la présidente tente de bloquer oblige les organisations non gouvernementales et les institutions médiatiques recevant plus de 20% de leur financement de l’étranger à s’enregistrer comme « organisation cherchant à réaliser les intérêts d’une puissance étrangère ».</p>
<p>Malgré la controverse, le projet de loi a été adopté par le parlement géorgien mardi dernier, avec 84 voix pour et 30 contre.</p>
<p>Les critiques du projet de loi disent qu’il est inspiré par une loi similaire adoptée par la Russie concernant les agents étrangers, et qu’il vise à faire taire l’opposition, ce qui pourrait affecter les ambitions du pays à rejoindre l’Union européenne.</p>
<p>Les protestations contre ce projet de loi, qui cible les médias et les ONG recevant des financements étrangers, durent depuis plus d’un mois. L’Union européenne et les États-Unis ont également demandé de ne pas adopter cette loi.</p>
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<h2>Message à Macron</h2>
<p>Dans ce contexte, Zourabichvili a demandé à Macron de visiter la capitale Tbilissi pour « retirer définitivement le Caucase de l’influence russe », selon ses termes.</p>
<p>Lors d’une rencontre avec le journal « La Tribune Dimanche », Zourabichvili – ancienne diplomate française – a déclaré que l’absence de la France serait une déviation : « Je le dis en des termes très clairs. J’ai écrit au président Macron et j’attends sa présence lors de la fête de l’indépendance de la Géorgie le 26 mai ».</p>
<p>Elle a ajouté : « Il ne s’agit pas seulement de la Géorgie, mais de sortir définitivement le Caucase de la tutelle soviétique et de l’influence russe ».</p>
<p>Des responsables européens ont exprimé leur critique à l’égard de cette loi et ont demandé de ne pas l’adopter.</p>
<p>Le président du Conseil européen, Charles Michel, a estimé que le veto de la présidente géorgienne offre au gouvernement une opportunité de « réfléchir plus profondément ».</p>
<p>Michel a également appelé « tous les politiciens et dirigeants géorgiens » à saisir cette opportunité et à « garantir que la Géorgie reste sur la voie européenne soutenue par le peuple ».</p>
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