La Ligue arabe ne considère plus le Hezbollah comme terroriste
Le Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a annoncé que l’organisation ne classait plus le Hezbollah comme une organisation terroriste. Cette déclaration a été faite lors d’une interview télévisée avec la chaîne d’information égyptienne, suite à sa visite dans la capitale libanaise de Beyrouth.
Zaki a expliqué que les précédentes résolutions de la Ligue classaient le Hezbollah comme terroriste, entraînant la rupture des communications avec lui. Cependant, il a souligné que les États membres étaient désormais d’accord pour ne pas utiliser cette terminologie, permettant ainsi une communication avec le parti.
Il a affirmé que la Ligue arabe n’avait pas de listes officielles d’organisations terroristes et que ses efforts ne visaient pas à classer des entités en tant qu’organisations terroristes.
À noter que l’organisation avait classé le Hezbollah comme une organisation terroriste en mars 2016, mais cette décision avait suscité des réserves de la part du Liban et de l’Irak.
Première rencontre en plus de 10 ans
Dans le même contexte, le journal libanais Al-Akhbar a révélé hier que Zaki avait visité Beyrouth et rencontré le chef du bloc « Dévotion à la Résistance » affilié au Hezbollah, Mohammed Raad, dans ce qui constituait la première rencontre de ce type en plus de 10 ans.
La visite a également inclus des réunions avec des responsables libanais tels que le Président du Parlement, Nabih Berri, le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, et le Commandant de l’armée, le Général Joseph Aoun, selon le communiqué de la Ligue arabe.
Les discussions ont porté sur la désescalade dans le sud du Liban avec Israël, ainsi que sur la fin de la vacance présidentielle au Liban, qui dure depuis plus de 19 mois.
Ces développements interviennent dans un contexte de montée des tensions entre le Hezbollah et Israël depuis le début de la guerre à Gaza, où les deux parties se sont livrées à des bombardements quotidiens à travers la frontière, causant de nombreux morts et blessés, majoritairement du côté libanais.
Le Hezbollah lie la fin des bombardements à une cessation de l’agression israélienne dévastatrice à Gaza, qui a entraîné la mort de près de 124 000 Palestiniens et blessé, pour la plupart, des enfants et des femmes.