La force du lieu : géographie imaginaire du conflit arabo-israélien
Au cœur du conflit arabo-israélien se trouve la lutte pour le lieu, exprimée dans les discours officiels et les accords, à travers le mot « terre ». Cette notion revient fréquemment dans les négociations sous le principe de « la terre contre la paix », évoquant les territoires occupés lors de la guerre de 1967. Dans les pourparlers égypto-israéliens ardues, le désaccord gravite autour de « la négation de l’article défini » attachée à un mot symbolisant le lieu. Ainsi, se pose la question : s’agit-il de « territoires » ou de « la terre ».
Une géographie fictive
Certains utilisent l’histoire, les mythes, les textes religieux et leur interprétation, ainsi que la politique pour dépasser l’importance du lieu. Cependant, toute manipulation de ces éléments n’est rien d’autre qu’une déviation de la vérité, masquant la réalité pour des motifs déviants, criminels ou fallacieux.
Allégations et interprétations
Le slogan « Israël du Nil à l’Euphrate » n’est pas anodin, mais traduit une stratégie avec des plans politiques concrets. De même, la résistance palestinienne revendique la restitution de la « Palestine historique », symbolisée par « la libération de la mer au fleuve ». Ces discours comportent une dimension géographique imaginaire.
Arbitraires et arguments
Après la guerre à Gaza, l’importance du lieu est incontestable et demeurera une conséquence essentielle et persistante du conflit. La reconstruction de Gaza ne suffira pas à restaurer exactement les lieux, car tout changement induit une transformation. Ainsi, les lieux anciens imprègnent la mémoire des habitants, engendrant parfois une nostalgie malgré une nouvelle apparence plus esthétique.
Défis pour l’avenir
Le conflit israélo-palestinien se joue également sur le plan de l’imaginaire géographique. La notion de « solution à deux États » soulève des questions sur la configuration géographique possible : deux territoires distincts reliés par un long tunnel ou une frontière sinueuse à travers le désert? Les acteurs du conflit envisagent-ils réellement les implications de ces choix?
Conséquences et perspectives
La géographie fictive est omniprésente dans les arguments israéliens et palestiniens, tant pendant les hostilités que dans toute éventuelle résolution. Les enjeux géographiques, basés sur les tirs de missiles et d’obus, hanteront les esprits, que ce soit de manière concrète ou imaginaire, bien après la fin des combats.