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La réintroduction de contrôles aux frontières par l’Allemagne représente un tournant significatif dans la politique migratoire européenne, alors que le continent se débat entre des préoccupations sécuritaires et des valeurs d’ouverture.
Le contexte européen
Le rétablissement par l’Allemagne de contrôles à toutes ses frontières terrestres constitue un coup dur pour la politique européenne de gestion de la migration, comme l’indique Martin Ehl, chroniqueur et spécialiste des questions européennes pour le quotidien tchèque « Hospodarske Noviny ». Cette décision survient alors que, au printemps, le Parlement européen a approuvé un “pacte migratoire” visant à décourager l’arrivée de nouveaux migrants.
Un séjour révélateur en Allemagne
Lors d’un récent séjour en Allemagne, j’ai constaté un contraste marquant entre la rhétorique politique et la réalité économique. Dans ce pays, comme ailleurs en Europe, la question de l’afflux de migrants est particulièrement sensible. Dans un hôtel où je séjournai, il était évident que le personnel, composé en grande partie de femmes de ménage et de cuisiniers étrangers, était indispensable à son fonctionnement.
Les motivations derrière les contrôles
La décision de rétablir ces contrôles a été prise par le gouvernement d’Olaf Scholz, alarmé par la montée de l’extrême droite lors des élections. Dans les régions les plus prospères de l’Allemagne, comme le triangle entre Francfort, Bonn et le Luxembourg, il est difficile de trouver des Allemands prêts à occuper des emplois non qualifiés, ce qui souligne la dépendance du marché du travail à l’égard des travailleurs étrangers.
Répercussions sur l’avenir de Schengen
Cette situation pose des questions cruciales sur l’avenir de l’accord de Schengen, qui repose sur la libre circulation des personnes. La tension entre sécurité et idéalisme est plus palpable que jamais dans le débat actuel sur la migration en Europe.