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La CPI inflige un coup sévère à Israël selon Financial Times

par Chia
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La CPI inflige un coup sévère à Israël selon Financial Times

La CPI inflige un coup sévère à Israël selon Financial Times

Le journaliste britannique Gideon Rachman a qualifié la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Galant de « coup sévère pour Israël et énorme pari pour la Cour », selon le titre de son article dans le Financial Times.

Rachman a indiqué que les répercussions de cette démarche seront retentissantes, soulignant que quatre questions principales se posent immédiatement.

  • Premièrement, quel sera l’impact intérieur en Israël?
  • Deuxièmement, comment cette décision affectera-t-elle la guerre à Gaza et le Moyen-Orient en général?
  • Troisièmement, la CPI a-t-elle outrepassé ses limites et mis son avenir en jeu?
  • Quatrièmement, et en lien avec la question précédente, comment les États-Unis réagiront-ils à cette demande d’inculpation?

Le journaliste a également noté que la demande du procureur de la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre des dirigeants du mouvement de résistance islamique (Hamas) en plus de Netanyahu et Galant n’atténuera pas l’impact de cette gifle reçue par Israël.

Rachman, conseiller principal pour les affaires étrangères au Financial Times et issu d’une famille juive, a précisé que la décision, rendue publique ce lundi, intervient à un moment où Netanyahu est de plus en plus sollicité à quitter son poste. En effet, le membre du conseil de guerre, Benny Gantz, l’a menacé de démissionner du gouvernement s’il ne propose pas une nouvelle stratégie pour la guerre à Gaza et au-delà.

Se défaire de Netanyahu

Gantz, qui n’est pas visé par la demande d’inculpation, s’est joint aux voix israéliennes condamnant la CPI, bien que de nombreux Israéliens craignent de devenir une nation paria. Selon l’auteur, il est fort possible qu’avec le temps, se débarrasser de Netanyahu et désigner un nouveau Premier ministre devienne une option plus attrayante alors qu’Israël cherche à restaurer sa réputation internationale.

De plus, Rachman souligne que cette accusation aura des répercussions pratiques considérables sur la capacité de Netanyahu à remplir ses fonctions. Les voyages à l’étranger deviendront certainement plus difficiles car il risque d’être arrêté dans 124 pays membres du Statut de Rome qui a établi la CPI (les États-Unis, la Russie et la Chine n’en faisant pas partie).

Les optimistes espèreront que la décision de la CPI finira par convaincre Israël que sa stratégie à Gaza « la mène dans une impasse », selon les termes de Gantz. Cela pourrait inciter la prochaine équipe dirigeante israélienne à prendre sérieusement en compte la solution à deux États avec la Palestine.

Les Israéliens comprennent maintenant que le chemin pour retrouver l’acceptation sur la scène internationale passe nécessairement par un nouveau processus de paix et la marginalisation de Netanyahu, selon l’article.

La réponse américaine

Quant à la réaction des États-Unis, elle est désormais une question cruciale, selon l’auteur. La Maison Blanche a déclaré qu’elle ne soutenait pas une quelconque accusation contre Israël par la CPI, arguant que celle-ci n’a pas compétence en la matière.

Mais Rachman note que cette objection américaine reste relativement modérée par rapport à ce que pourrait faire Donald Trump, ancien président et candidat à l’élection présidentielle de 2024, avec des voix de la droite américaine appelant à imposer des sanctions américaines à la CPI et à ses juges.

L’auteur estime que la possibilité de sanctions américaines contre la Cour met en lumière la grandeur de la décision prise par la CPI avec cette inculpation contre Netanyahu et Galant, qui pourrait mettre en péril son avenir même.

Il est possible que le procureur général de la Cour, Karim Khan, ait estimé ne pas avoir d’autre choix que d’agir ainsi. Si la CPI souhaite conserver sa légitimité internationale, elle doit prendre des mesures contre les crimes de guerre où qu’ils se produisent et quel que soit leur auteur.

Toutefois, la Cour opère dans un contexte politique. Elle a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, sans grande chance de l’amener devant la justice. Si Netanyahu parvient également à échapper à cette inculpation, la Cour s’expose à être perçue comme impuissante et inutile, selon l’auteur.

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