Libération de Walaa Tangi : Douze Ans Après sa Mère, le Retour à la Liberté sous l'Ombre d'al-Aqsa
Douze Ans Après
En ces jours commémorant la libération historique de prisonnières palestiniennes dans le cadre de l'échange "Wafaa al-Ahrar", la scène se répète pour Walaa Tangi. Il y a douze ans, alors qu'elle n'avait que 15 ans, elle attendait aux côtés de sa famille au barrage de Hawara, près de la ville de Naplouse, pour embrasser sa mère Latifa Abu Draa, libérée avec d'autres détenues. La douleur se mêle à la joie de la liberté pour Walaa depuis août 2022, où elle a enduré une détention et un isolement rigoureux à la prison israélienne de Petah Tikva. L'agression sur Gaza a temporairement suspendu son verdict où elle risquait sept ans de prison pour des accusations de fusillades.
Un Relâchement Sous des Conditions Dures
La récente libération de Walaa Tangi, désormais âgée de 27 ans, après 15 mois d'emprisonnement dans la prison de Damon, revêt des circonstances dures et inhumaines. Les autorités pénitentiaires israéliennes n'ont pas informé les détenues de leur libération, les soumettant à des fouilles humiliantes. Walaa se souvient des conditions choquantes : quatre minutes pour se vêtir, l'emprisonnement pieds nus, et la violence physique lors de leur transfert. Les soldats ont négligé les besoins spécifiques des prisonnières, certaines étant âgées ou handicapées, et les ont privées de nourriture et d'eau.
Résistance et Espoir dans l'Adversité
L'épreuve de la détention de Walaa ne se limite pas aux viols de son intimité, mais aussi à la peur constante pour son frère Muhammad, activement chassé par les forces israéliennes. Sa récente libération a été ternie par cette chasse à l'homme, ainsi que par la brutalité des autorités lors de l'événement même censé célébrer sa libération. Malgré la sévérité des circonstances, la famille Tangi a tenté d'alléger le fardeau de leur peine en préparant un accueil chaleureux, troublé cependant par les provocations des soldats à plusieurs postes de contrôle.
La libération de Walaa Tangi a été marquée par un accueil ambivalent, tissé de célébration et de détresse, un reflet du dilemme incessant auquel sont confrontés les Palestiniens cherchant la justice et la paix. Les événements actuels soulignent l'importance de la solidarité internationale et le maintien d'une attention vigilante sur la situation des droits de l'homme en Palestine.