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Koweït ordonne le rapatriement des victimes de l’incendie en Inde
Le parquet koweïtien a ordonné la détention provisoire de plusieurs personnes impliquées dans l’incendie tragique de Mangaf qui a coûté la vie à 50 travailleurs. Dans le même temps, l’Émir du Koweït, Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a donné des instructions pour le rapatriement des corps des victimes à l’Inde à bord d’avions militaires.
Des mesures sévères prises contre les responsables
L’Agence de presse koweïtienne a rapporté que le parquet général a décidé de placer en détention provisoire un citoyen et plusieurs résidents, les accusant « d’homicide involontaire et de blessures non intentionnelles résultant de la négligence des mesures de sécurité pour prévenir l’incendie » qui s’est déclaré dans un immeuble abritant des travailleurs étrangers à Mangaf. Cet incendie a entraîné la mort de 50 personnes et blessé un nombre similaire.
Les victimes majoritairement de nationalité indienne
Le ministre des Affaires étrangères koweïtien, Abdullah Al-Yahya, a déclaré jeudi que la majorité des victimes de l’incendie survenu dans un immeuble occupé par des travailleurs étrangers étaient de nationalité indienne, portant le bilan final à 50 morts. Les autorités philippines ont également confirmé que 3 Philippins figuraient parmi les victimes de l’incendie, qui a recouvert de fumée noire la façade extérieure de l’immeuble de 6 étages abritant 196 travailleurs, au sud de la capitale koweïtienne.
Rapatriement des victimes vers l’Inde
Dans un même élan, l’Émir du Koweït, Cheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a ordonné jeudi le transfert des corps des victimes à leur pays d’origine, l’Inde, à bord d’avions militaires koweïtiens. Le ministère de l’Intérieur a annoncé que l’Émir avait également prévu des compensations financières pour chaque défunt suite à l’incendie du bâtiment à Mangaf, sans préciser leur nombre.
Assistance et soutien indien
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a déclaré: « Notre pays met tout en œuvre pour aider les victimes de cette terrible tragédie de l’incendie. » Le bureau de Modi a annoncé que les familles des victimes recevront 200 000 roupies (2 400 dollars) en compensation.
Destin brisé de familles indiennes endeuillées
L’incendie au Koweït a laissé 24 familles indiennes en deuil et sans soutien financier dans l’État du Kerala, au sud de l’Inde. Parmi elles, un père de plus de 60 ans prévoyait de quitter son travail et de retourner dans son pays, et un jeune de 29 ans envisageait de rendre visite à sa famille en août.
Morallidaran Nair a travaillé au Koweït pendant 32 ans, dont 10 en tant que superviseur principal dans la compagnie propriétaire du bâtiment résidentiel ravagé par l’incendie. Son frère Vino a déclaré que Morallidaran était en congé en décembre avec l’intention de mettre fin à son emploi au Koweït, mais la compagnie l’a rappelé.
D’autres victimes comprennent Sajo Varghese, qui travaillait au Koweït depuis 21 ans et avait prévu de visiter le Kerala ce mois-ci pour inscrire sa fille à l’université. Les familles se retrouvent dans un état de choc, ayant appris la terrible nouvelle par la télévision et les réseaux sociaux.
Parmi les victimes se trouve également Stefen Abraham Sabu, un ingénieur travaillant au Koweït depuis 2019. Son père possède une petite boutique à Kottayam, et son frère travaille également au Koweït, mais n’habitait pas avec lui dans le même immeuble sinistré.