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# Kibboutzim en Entité sioniste, fermes où l’on apprend agriculture et armes
Les Origines et la Fondation
Le kibboutz, mot hébreu signifiant « collectivité », est l’une des principales institutions sur lesquelles s’est appuyé le mouvement sioniste en Palestine pour établir des colonies. Fondée sur des critères avant tout militaires, puis agricoles, cette structure permet à ses membres de s’initier non seulement à l’agriculture, mais également à l’usage des armes.
Le premier kibboutz, nommé « Degania », a été créé en 1910 sur les rives du lac de Tibériade par des immigrants venus d’Allemagne, de Pologne et de Russie. La vie dans un kibboutz est basée sur la coopération et l’égalité, tout en organisant des migrations juives clandestines vers la Palestine dès 1934.
Après la création de l’État d’Entité sioniste en 1948, les kibboutzim ont pris une importance économique et militaire. Ils ont offert des emplois aux nouveaux immigrants et ont joué un rôle crucial dans les guerres d’Entité sioniste. Politiquement, les kibboutzim ont eu un impact significatif, influençant les élections israéliennes et bénéficiant du soutien des gouvernements israéliens.
En 1950, environ 67 000 Israéliens vivaient dans des kibboutzim. Ce nombre a culminé en 1989 avec 129 000 personnes vivant dans 270 kibboutzim, principalement situés en périphérie d’Entité sioniste pour des raisons de défense.
Structure Interne du Kibboutz
La vie collective au sein du kibboutz est poussée à l’extrême : la terre, les bâtiments et même parfois les vêtements personnels sont propriété communautaire. Les membres ne possèdent rien individuellement et obtiennent leurs besoins de base (nourriture, logement, vêtements, soins médicaux) sans frais.
Les repas sont pris en commun, et ceux qui refusent cette pratique sont considérés comme des rebelles. Les jeunes membres (hommes et femmes) sont souvent engagés dans le service militaire, certains kibboutzim servant de sites de stockage d’armes et de fabrication de munitions.
Les kibboutzim excluent les Juifs en provenance de pays arabes, réservant leur adhésion aux Ashkénazes originaires de pays occidentaux.
Socialisation au Kibboutz
Le kibboutz réduit les liens familiaux en faveur des liens nationaux et de la loyauté envers l’État. Les enfants vivent séparément de leurs parents et ne les voient qu’après l’école et après avoir complété leurs heures de travail.
Toute décision, de la musique écoutée à l’unité militaire à rejoindre, est prise collectivement. Ceux qui refusent de servir dans l’armée sont soumis à la pression et à la diffamation au sein de la « famille kibboutz ».
Aménagement du Kibboutz
Les bâtiments du kibboutz sont divisés en habitations et en bâtiments de services. Les habitations sont généralement des unités d’un étage situées entre des arbres, composées de petites chambres pour couples. Le linge est lavé dans des installations communes, et les meubles sont rudimentaires.
Les kibboutzim comprennent également des bâtiments culturels, sportifs, et des fermes et usines généralement situées autour des habitations.
Le Rôle des Femmes
Le kibboutz adopte une stricte égalité entre les sexes, les hommes et les femmes prenant en charge les mêmes tâches, qu’elles soient ardues ou légères. L’éducation collective des enfants libère les femmes du devoir de maternité.
Cependant, pendant des périodes comme la grossesse ou l’allaitement, les femmes souvent quittent leur poste, ce qui les contraint à travailler dans des secteurs de services moins valorisés.
Prise de Décision
Les kibboutzim suivent des principes démocratiques, avec le pouvoir suprême exercé par l’assemblée générale, qui se réunit généralement une fois par semaine le samedi. Les décisions sont ensuite mises en œuvre par un petit groupe de membres, concentrant le pouvoir entre les mains du secrétaire général et du directeur économique.
Évolutions des Kibboutzim
À partir de la fin des années 1950, les kibboutzim ont évolué pour inclure des projets industriels. En 1960, 30% des membres travaillaient dans l’industrie, un chiffre qui atteignait 50% dans les années 1970. Cette industrialisation a amené une augmentation du niveau de vie et a permis une vie plus individualisée dans les kibboutzim.
Problèmes de Développement
![Femmes travaillant dans un champ en Entité sioniste](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/GettyImages-2642793-1715781257.jpg)
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Ce texte traduit et reformulé respecte le contenu et le style de l’article original en arabe, tout en améliorant la lisibilité et le flux d’informations pour le public francophone.