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Le gouvernement soudanais vise la classification des RSF comme groupe terroriste par l’ONU
Le Soudan a récemment fait un pas significatif vers la classification des Forces de Soutien Rapide (RSF) comme organisation terroriste, dans une démarche visant à accentuer la pression internationale sur ce groupe. Le comité gouvernemental chargé des crimes de guerre a entrepris des actions pour obtenir une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en ce sens.
Préparation d’une note juridique
La « Commission nationale pour les crimes de guerre et les violations des Forces de soutien rapide » a annoncé qu’elle préparait une note juridique, signée par le procureur général de la République du Soudan — également président de la commission—, documentant les multiples violations perpétrées par les RSF depuis le début du conflit en avril dernier.
Vers une décision du Conseil de Sécurité
Cette note devrait être présentée au président du comité technique en charge de l’exécution des résolutions du Conseil de Sécurité, dans le but de pousser vers une reconnaissance officielle du caractère terroriste des RSF.
Mesures contre les entreprises affiliées
La commission a fait état de la saisie de parts appartenant à des hommes d’affaires et des sociétés liées aux RSF, dans le cadre de ses efforts pour limiter la portée et l’impact de ces forces sur le territoire soudanais.
Une initiative depuis août
Le président du Conseil souverain, Abdel Fattah Al-Burhan, avait précédemment ordonné la formation d’un comité consacré à documenter les crimes de guerre et les abus commis par les RSF depuis mi-avril, sous la direction du procureur général Khalifa Ahmed Khalifa.
Dossiers criminels et mandats d’arrêt
Le comité a enregistré des plaintes allant des articles 186 à 191 du Code pénal soudanais de 1991, tel que modifié en 2019, comprenant des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des génocides dans l’État de l’Ouest-Darfour. Des ordres d’arrestation ont été émis à l’encontre des dirigeants et membres des RSF et de leurs collaborateurs.
En fin de compte, ce mouvement marquerait une évolution significative de la dynamique au Soudan et pourrait potentiellement affecter les relations internationales et la sécurité régionale. La détermination du Soudan à poursuivre cette classification met en lumière sa lutte contre l’impunité et son engagement à rétablir la justice pour les victimes des conflits.
Pour les personnes suivant de près le contexte politique et sécuritaire soudanais, cette démarche de Khartoum illustre la complexité et les urgences auxquelles le pays est confronté. La réaction de la communauté internationale dans les semaines à venir pourrait avoir des implications profondes pour la paix et la stabilité dans la région.