Accueil Actualité Juifs arrêtés, Palestiniens battus lors de manifestations en Allemagne

Juifs arrêtés, Palestiniens battus lors de manifestations en Allemagne

par Chia
Faire un don
A+A-
Réinitialiser
Juifs arrêtés, Palestiniens battus lors de manifestations en Allemagne

Juifs arrêtés, Palestiniens battus lors de manifestations en Allemagne

L’activiste germano-israélienne Iris Hefets a été arrêtée pour la première fois à Berlin quelques semaines seulement après le début de la guerre d’Israël contre Gaza en octobre dernier – pour avoir tenu une pancarte portant l’inscription « En tant que Juif et Israélien, arrêtez le génocide à Gaza ».

À ce moment-là, la police a informé Hefets, une psychanalyste de 56 ans membre du groupe d’activistes anti-sionistes Jewish Voice for Peace, qu’une interdiction générale des manifestations pro-palestiniennes avait été instaurée.

Elle a été libérée peu de temps après, mais déclare : « Je ne pensais pas être arrêtée pour cela – il s’est avéré que j’étais naïve ».

Elle a été arrêtée une deuxième fois le 10 novembre pour « incitation à la haine raciale » alors qu’elle tenait la même pancarte – son accusation a récemment été abandonnée. Sa troisième arrestation a eu lieu pour une pancarte avertissant que « le sionisme tue ». Encore une fois, elle a été rapidement relâchée mais, cette fois, sa pancarte a été confisquée.

Hefets a déposé une plainte auprès de la police pour récupérer sa pancarte et a l’intention de la placer dans un futur « musée de la libération palestinienne », affirme-t-elle.

La liberté d’expression attaquée en Allemagne

Les manifestants palestiniens semblent être les premiers à subir les répressions policières lors des manifestations en Allemagne – « Nous, les Juifs, sommes simplement arrêtés, les Palestiniens sont battus », déclare Hefets.

Un exemple a été l’arrestation brutale d’une manifestante portant le hijab lors d’un sit-in à la gare centrale de Berlin le week-end dernier, capturée en vidéo et diffusée sur les réseaux sociaux.

Mais Hefets estime que son groupe d’activistes juifs est également spécifiquement ciblé lors des manifestations en raison de son identité juive.

La semaine dernière, le compte bancaire de Jewish Voice a été gelé avant le Palastina Kongres (Congrès de la Palestine) de mi-avril – pour des « raisons réglementaires », selon la banque Berliner Sparkasse détenue par l’État.

Une « restriction très dangereuse de l’expression »

La capitale allemande, Berlin, qui abrite la plus grande communauté palestinienne en Europe, a été un point de friction particulier entre les manifestants et la police.

Les procureurs ont enregistré 2 140 cas possibles de crimes et ouvert plus de 380 enquêtes entre le 7 octobre 2023 et la mi-février 2024.

Les récentes arrestations représentent une répression « presque sans précédent » de la liberté d’expression depuis le 7 octobre, selon l’avocat en matière de migration et de criminalité basé à Berlin, Alexander Gorski.

Une répression strictes des discours pro-palestiniens

La légalité de la phrase « de la rivière à la mer » a été interprétée différemment dans les États fédéraux allemands. Un tribunal de l’État central de Hesse a jugé fin mars qu’un événement intitulé « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre pour tous » pouvait se tenir, sur la base que la phrase pouvait avoir de nombreuses significations différentes.

Cependant, mi-novembre, la phrase a été interdite par le ministère fédéral de l’Intérieur, considérée comme un appel à la destruction d’Israël et qualifiée de slogan du Hamas, officiellement classé comme organisation terroriste en Allemagne.

Une « McCarthyisme sioniste » en Allemagne

L’artiste et activiste Stella Meris a été arrêtée trois fois depuis le 7 octobre. Lors d’une manifestation anticoloniale à laquelle elle a participé, elle affirme que la police a déclaré que la Palestine n’avait « rien à voir avec le colonialisme » et que donc les drapeaux palestiniens étaient interdits.

À une autre manifestation, Meris tenait une pancarte qui disait « de la rivière à la mer, nous demandons l’égalité ». Après son départ, elle s’est rendu à une station de métro à proximité, où environ 15 policiers la recherchaient. Elle a été arrêtée pour incitation à la haine raciale. « À ce moment-là, je ne savais pas que le slogan était en train d’être criminalisé », dit-elle.

Laissez un commentaire

*En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et la gestion de vos données par ce site web.


Droits d’auteur © 2024 – unsujet.fr – Tous droits réservés

Bienvenue sur unsujet.fr ! 🌟 Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site. Ces petits fichiers sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre site et nous aident à comprendre comment vous l'utilisez, afin de le rendre encore plus intéressant et pertinent pour vous. En continuant à naviguer sur unsujet.fr, vous acceptez notre utilisation des cookies. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre politique de confidentialité et les cookies que nous utilisons, cliquez sur "En savoir plus". Vous pouvez également choisir de refuser les cookies non essentiels en cliquant sur "Refuser". Merci de votre visite et bonne lecture sur unsujet.fr ! 📚🌍 Accepter En savoir plus