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Journée de la Terre: L’occupation israélienne s’intensifie en Palestine
Aujourd’hui, samedi, marque l’anniversaire du « [Jour de la Terre](https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_de_la_Terre) », dont les événements remontent à l’année 1976, lorsque l’occupation israélienne a saisi de vastes étendues de terres palestiniennes. Depuis cette date, les Palestiniens commémorent chaque 30 mars cette journée en organisant diverses activités.
Cette commémoration survient cette année dans un contexte de montée en puissance de la brutale guerre israélienne dans la [bande de Gaza](https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande_de_Gaza) depuis le 7 octobre 2023, ainsi que de l’intensification de la colonisation en [Cisjordanie](https://fr.wikipedia.org/wiki/Cisjordanie).
Entité sioniste mène une guerre dévastatrice contre Gaza, ayant causé des dizaines de milliers de victimes, majoritairement des enfants et des femmes, ainsi qu’une catastrophe humanitaire et d’énormes destructions des infrastructures et des biens, conduisant Entité sioniste à comparaître devant la [Cour pénale internationale](https://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_p%C3%A9nale_internationale) pour des accusations de génocide.
Début des événements
En 1975, le gouvernement israélien a annoncé un plan visant à judaïser la région de la Galilée, en construisant des colonies sur des terres appartenant à des Palestiniens, majoritaires dans la région. Ce plan faisait partie d’un projet intitulé le « développement de la Galilée ».
Le gouvernement a approuvé, le 29 février 1976, la saisie de 21 000 dunums de terres appartenant à des Palestiniens dans les villes de [Sakhnin](https://fr.wikipedia.org/wiki/Sakhnin), Arabeh, Deir Hanna et Arab al-Suwared. Entité sioniste a destiné ces terres saisies à la construction de colonies supplémentaires.
Prévoyant toute confrontation palestinienne, les autorités israéliennes ont imposé un couvre-feu dans les villages qui ont été témoins de confiscations foncières à partir de 17 heures le 29 mars de cette année-là. Toute manifestation contre la confiscation a été déclarée illégale, et les manifestants palestiniens étaient menacés de tirs pour empêcher la grève de se dérouler.
En réponse à cette décision, le comité de défense des terres, issu des comités locaux palestiniens, a déclaré une grève générale pour le lendemain, le 30 mars, pour une journée seulement.
Confiscation des terres
Avec la poursuite des politiques israéliennes de confiscation et de vol de terres, les Palestiniens considèrent que la bataille pour la terre se poursuit jusqu’à ce jour.
Selon un rapport de l’Organisation de la résistance au mur et à la colonisation affiliée à l’Organisation de libération de la Palestine, Entité sioniste contrôle 42% de l’ensemble des terres occupées en Cisjordanie, et 68,7% des zones classées (C) qui sont soumises au régime de l’occupation militaire et représentent 61% de la totalité de la superficie de la Cisjordanie palestinienne.
La superficie des zones classées (A) représente 17,6% de la superficie de la Cisjordanie, tandis que les zones classées (B) représentent 18,4% de la superficie totale de la Cisjordanie.
Démolition et déplacement
En 2023, Entité sioniste a démoli 659 structures principalement dans les provinces de [Jérusalem](https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9rusalem), [Hébron](https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9bron) et [Jéricho](https://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9richo). Les forces israéliennes ont également émis 32 ordres militaires plaçant sous contrôle militaire israélien 619 dunums de terre.
Les actions israéliennes ont conduit au déplacement de 25 communautés bédouines palestiniennes, composées de 266 familles totalisant 1517 personnes, vers d’autres endroits, dont 22 ont été déplacées le 7 octobre.
Le rapport fait état d’attaques contre plus de 21 000 arbres palestiniens, dont plus de 18 000 oliviers rien qu’en 2023.