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Le peuple palestinien, en particulier les enfants, vit dans des conditions difficiles marquées par l’utilisation excessive de la violence par les forces d’occupation israéliennes.
Les enfants représentent la moitié de la population palestinienne, selon le Bureau central des statistiques palestinien. Les médias nous montrent des scènes bouleversantes : un enfant blessé enseigne à son frère comment mourir en martyr, une mère pleure : « Mes enfants sont morts sans manger », un père porte les morceaux de ses enfants dans un sac en criant : « Mes enfants sont morts », un autre pleure sa fille qu’il souhaitait célébrer lors de son anniversaire, et les mères écrivent les noms de leurs enfants sur leurs bras et leurs mains pour que les familles puissent identifier les corps, souvent réduits en morceaux, ou les enterrent ensemble faute de linceuls.
Quel autre enfant au monde rédige son testament? Les enfants en Palestine savent qu’ils ne grandissent pas, comme l’a déclaré l’un d’eux lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qu’il voulait être plus tard : « Nous ne grandissons pas en Palestine, nous pouvons mourir à tout moment, nous nous retrouvons mutilés, c’est ainsi la vie en Palestine ».
Handala : le symbole de la misère
Si nous jetons un coup d’œil sur l’histoire de la lutte palestinienne, nous trouvons un symbole de toute cette misère enfantine incarné par « Handala ». Handala est un personnage de bande dessinée créé par l’artiste palestinien décédé, Naji al-Ali.
Il est représenté comme un enfant vêtus des guenilles, pieds nus, tournant toujours le dos au monde, invitant les spectateurs à voir ce qu’il voit.
Selon l’artiste, Handala est né à l’âge de dix ans et restera à cet âge, observant la brutalité de la colonisation et révélant la nature meurtrière de l’expérience sioniste, mais il révèle également les souffrances des opprimés de la région, qu’elles soient causées par la répression des tyrans locaux ou par le plus grand bailleur de fonds de la violence dans le monde, les États-Unis.
Handala n’est pas le seul personnage accompagnant les dessins de Naji al-Ali, il y a aussi la figure de Fatima, la mère forte qui incarne le fardeau que les femmes portent dans la résistance à l’occupation.
Les conséquences sur la psychologie des enfants
L’impact des guerres sur les enfants est considérable. Les événements de guerre et les violences auxquels sont confrontés les enfants affectent leur développement psychologique et mental. Ils peuvent souffrir de troubles anxieux, de peurs, de dépression, et cela peut également affecter leur développement intellectuel et émotionnel.
Les enfants qui grandissent dans de telles conditions peuvent présenter divers troubles, tels que des troubles du sommeil, des problèmes de contrôle des fonctions corporelles et, dans les cas les plus graves, des troubles de stress post-traumatique. Les souvenirs de ces événements ne s’effacent jamais de la mémoire des enfants et influencent leur façon d’interagir avec les autres.
De plus, les guerres affectent les infrastructures des pays, ce qui a un impact négatif sur l’éducation des enfants et entraîne une baisse des performances scolaires, ce qui se reflète également dans leur comportement, comme la violence, la rébellion, l’agression et l’obstination.
Les enfants palestiniens face à l’adversité
Malgré toutes ces violations internationales de guerre, les enfants doivent faire face à une réalité amère et à la dureté du monde, où le bien ne prévaut souvent pas à la fin et où tous ces pays qu’ils voient à la télévision et les stars qu’ils aiment sont la cause de leur agression.
Les enfants réagissent à ces chocs de différentes manières, certains se tournent vers l’automutilation lorsqu’ils grandissent, d’autres tentent de mettre fin à leur vie. De nombreux enfants vivant dans des zones de conflit et de guerre, où ils sont contraints de quitter leur domicile tout le temps, perdent leur famille et leurs amis, ce qui rend difficile pour eux de se stabiliser même s’ils finissent par obtenir un nouveau logement.
Alors que le monde souffre d’un taux élevé de divorces, les enfants palestiniens souffrent de bien pire, ils perdent au moins un membre de leur famille et ne peuvent pas se faire d’amis. La vision de la destruction et des ruines laissées par la guerre, en particulier des vestiges des écoles qu’ils fréquentaient, contribue à la détérioration de leur santé mentale et sociale, renforçant leur sentiment d’insécurité et d’anxiété, et entraînant des périodes d’insomnie et de cauchemars. De plus, ces enfants ont tendance à s’isoler et à s’éloigner de leur famille, commençant à éprouver de l’antipathie envers les personnes en général.
Les enfants aspirent à évoluer dans un environnement joyeux qui favorise le jeu et les activités, mais comment le peuvent-ils lorsqu’ils sont à l’hôpital en chantant « Il n’y a pas de Dieu qu’Allah… Le martyr est l’aimé de Dieu », en présence de cadavres autour d’eux, ou en tenant une bouteille de soluté pour leur mère blessée? Cette guerre contre la Palestine vise à tuer le plus grand nombre possible de personnes, dont une grande partie sont des enfants, et ceux qui restent sont laissés isolés et renfermés, incapables d’interagir avec la société. Cette guerre laissera chaque enfant palestinien sans famille et sans ami.
La tragédie des enfants de Palestine est une réalité déchirante. Les enfants palestiniens vivent dans des conditions inhumaines et subissent des violences quotidiennes qui affectent leur santé mentale, leur développement et leur avenir.
Ils méritent une attention particulière et un soutien psychologique complet pour faire face aux épreuves qu’ils endurent et pour préserver leur bien-être émotionnel et psychologique. Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin à cette tragédie et de garantir la sécurité, la dignité et les droits des enfants palestiniens.