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Israéliens inquiets d’un accord de cessez-le-feu avec le Liban
Selon le journal Yedioth Ahronoth, les rapports concernant un accord imminent de cessez-le-feu avec le Liban suscitent un profond désarroi parmi les habitants du nord d’Israël. Ces derniers craignent qu’un potentiel accord n’offre à Hezbollah la possibilité de se réorganiser, mettant ainsi en péril leur sécurité et leur tranquillité.
Ces préoccupations sont apparues suite à une déclaration d’un responsable américain, affirmant que « le cessez-le-feu au Liban est imminent ».
Réactions locales face à la situation
Le maire de Kiryat Shmona, Avichai Stern, a exprimé une vive opposition à l’accord révélé, exhortant les dirigeants israéliens à reconsidérer leur position. Stern a déclaré : « Avant de signer ce qui semble être un accord de capitulation, je demande à nos dirigeants de regarder dans les yeux des enfants de Kiryat Shmona et de réfléchir à leur avenir. »
Il a également ajouté que cet accord rend la possibilité d’une attaque similaire à celle de l’inondation d’Al-Aqsa « plus proche » de se réaliser dans le nord d’Israël.
Critiques du gouvernement et inquiétudes croissantes
Moïse Davidovitch, président du conseil régional de Matte Asher dans le Galilée occidental, a également attaqué fermement le potentiel cessez-le-feu. Dans une interview, il a exprimé ses doutes sur la rationalité des décideurs israéliens, qualifiant la proposition d’accord de « farce » et d' »humiliante ».
Il a averti que les conséquences de cet accord pèseraient entièrement sur les épaules des dirigeants et a dénoncé leur incapacité à renforcer les abris du nord ou à fournir des pièces anti-missiles suffisantes.
La vie quotidienne et les défis des habitants
David Shmuel, résident de la colonie de Nahariya dans le nord-ouest d’Israël, a décrit la situation dans sa région comme « difficile et insupportable ». Il a déclaré : « Il n’y a pas de vie depuis un an… On ne peut aller nulle part, ni sortir librement, même pas faire une simple activité comme du sport à l’extérieur. »
Les voix politiques s’élèvent contre l’accord
Des politiciens de divers horizons ont critiqué l’accord proposé. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, l’a qualifié de « perte d’opportunité historique pour éliminer le Hezbollah », affirmant que c’était un « grave erreur ».
Le député du Likoud, Amit Halevi, a également exprimé ses réserves, ciblant spécifiquement l’envoyé américain Amos Hochstein, qui aurait fixé un ultimatum aux parties pour finaliser l’accord.
Inquiétudes sur les implications internationales
Les responsables israéliens craignent que le retrait des discussions de la part des États-Unis n’entraîne une décision problématique du Conseil de sécurité des Nations Unies, imposant un cessez-le-feu.
Des sources israéliennes ont confirmé que l’envoyé américain avait menacé de se retirer de la médiation avec le Liban si aucun accord n’était atteint dans les jours à venir.
Appels à la prudence
Dan Elhoz, membre de la Knesset du Likoud, a également exprimé ses inquiétudes, décrivant les nouvelles concernant un accord imminent avec le Hezbollah comme « très préoccupantes ».
Enfin, le leader de l’opposition, Yair Lapid, a également fait part de ses réserves tout en soulignant l’importance d’une solution politique.
Conclusion des réactions
Aviador Lieberman, chef du parti Israël Beitein, a qualifié l’accord d' »inacceptable », car il ne demandait pas au gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah.
Il a conclu en affirmant que « la direction israélienne reste attachée à la même mentalité défaillante, vivant comme si nous étions le 6 octobre, sans rien avoir changé ».