Sommaire
Israël et l’ONU : une guerre de légitimité internationale
Israël mène depuis plusieurs années une campagne soutenue contre les Nations Unies, malgré le fait qu’elle soit un État membre. Cette campagne est le résultat de l’incapacité des organes de l’ONU à prendre des mesures punitives contre les crimes et violations commis par Israël à l’encontre du peuple palestinien depuis sa création en 1948.
Une intensification de la campagne israélienne
La campagne israélienne s’est intensifiée avec la guerre d’extermination menée depuis plus de treize mois contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Israël a également élargi ses attaques pour inclure des dirigeants et des membres du Hezbollah libanais, touchant leurs lieux de présence et leurs bases sociales dans toutes les régions du Liban. Les forces de maintien de la paix de l’ONU au Liban (FINUL) ont été victimes d’attaques israéliennes directes et répétées.
Attaques politiques et diplomatiques
Sur le plan politique, des responsables de l’ONU ont été victimes de critiques et de réprimandes de la part de politiciens israéliens, y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahu. De plus, l’ancien ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a qualifié le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, de « personne non désirée », signifiant qu’il se verrait refuser l’entrée en Israël et dans les territoires palestiniens.
Réactions internationales
Le président français Emmanuel Macron n’a pas échappé aux critiques de Netanyahu, qui lui a rappelé que l’État hébreu avait été créé par décision de l’ONU, en référence au vote de l’Assemblée générale sur la résolution 181 en novembre 1947, qui proposait un plan de partage de la Palestine.
Menaces contre l’UNRWA
Le 28 octobre 2024, la Knesset israélienne a voté deux résolutions interdisant les activités de l’UNRWA (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) dans les territoires occupés. L’une de ces résolutions rompt toutes les relations entre les autorités israéliennes et l’agence, tandis que l’autre vise à empêcher l’agence d’avoir toute représentation ou de fournir des services sur le territoire israélien, ce qui aura des conséquences politiques, juridiques et humanitaires majeures.
Les conséquences de la campagne israélienne
Cette décision représente une menace sérieuse pour l’UNRWA, qui est la seule organisation fournissant de l’aide humanitaire, des soins de santé et de l’éducation aux Palestiniens vivant dans des camps de réfugiés à Gaza et en Cisjordanie. Elle symbolise également la préservation du droit au retour des réfugiés palestiniens.
La légitimité de l’ONU contestée
La raison fondamentale de l’attaque israélienne contre l’ONU est qu’elle représente la légitimité internationale, encadrée par des principes et des lois visant à réguler les relations internationales. Israël ne reconnaît pas cette légitimité, se considérant au-dessus de toutes les conventions et lois internationales, en raison du soutien dont elle bénéficie, notamment de la part des États-Unis et de ses alliés occidentaux.
Les violations israéliennes des droits humains
Israël, qui a été créé non pas à travers des processus sociaux et politiques, mais comme une entité coloniale, a utilisé la violence contre les Palestiniens depuis sa fondation en 1948. Ses actions, comprenant des guerres, le déplacement forcé de populations et des sanctions collectives, sont en contradiction avec la Charte de l’ONU.
La réponse de l’ONU face aux agressions israéliennes
Malgré le caractère avéré des violations israéliennes, l’ONU continue de lutter pour promouvoir le droit international et protéger les droits humains. Cependant, les hommes politiques israéliens minimisent et méprisent le travail de l’ONU, la considérant comme un instrument biaisé contre leurs politiques.
Les défis à venir
La question demeure : pourquoi la suspension de l’adhésion d’Israël à l’ONU n’est-elle pas envisagée tant que cette campagne d’attaques se poursuit? La réponse réside dans le fait que toute action punitive doit être recommandée par le Conseil de sécurité, où les États-Unis, disposant d’un droit de veto, empêchent toute mesure de ce type. Par conséquent, les politiques israéliennes, notamment sous le gouvernement de droite actuel, continueront d’être soutenues par une vision fasciste qui influence le discours politique dominant en Israël.