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Israël : au moins 73 morts dans une frappe aérienne à Beit Lahiya
Une attaque aérienne israélienne a tué au moins 73 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, ont déclaré les autorités, qualifiant cela de « massacre ».
Détails de l’attaque
La frappe nocturne a touché plusieurs maisons et un immeuble résidentiel de plusieurs étages, connu sous le nom de projet de Beit Lahiya, selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza. De nombreuses personnes demeurent piégées sous les décombres depuis dimanche.
Obstacles aux secours
Les efforts de sauvetage ont été entravés par une panne de communication et des obstructions routières dans le nord de l’enclave, où un blocus militaire israélien dure depuis 16 jours, coupant l’accès à la nourriture, à l’eau, aux médicaments et aux services essentiels pour les habitants.
Contexte de la région
Beit Lahiya est une ville située à l’extrême nord de la bande de Gaza, près de Jabalia et Beit Hanoon. Ces trois villes sont gravement touchées par l’offensive israélienne, qui a également entraîné une coupure de l’accès téléphonique et Internet.
Témoignages sur la brutalité de l’attaque
Reporting depuis Deir el-Balah, au centre de Gaza, Hani Mahmoud d’Al Jazeera a déclaré que « l’ampleur de la brutalité de la dernière attaque » à Beit Lahiya continue d’évoluer, « avec de nombreuses personnes encore ensevelies sous d’énormes amas de décombres ».
Un témoin de la région a décrit l’énorme explosion résultant de multiples frappes aériennes, secouant les fondations des zones environnantes.
Défis pour les équipes de secours
Mahmoud a indiqué que de larges blocs de béton bloquent le chemin vers les zones bombardées, rendant difficile l’intervention des secouristes et des membres de la Défense civile palestinienne à Beit Lahiya, entraînant davantage de victimes, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
« Plus de la moitié des personnes tuées sont, en fait, des personnes qui ont été forcées d’évacuer Jabalia et d’autres parties » du nord de Gaza sous le blocus israélien, a-t-il noté.
Victimes de l’attaque
Parmi les victimes de l’attaque à Beit Lahiya, on compte au moins 10 membres de la famille du correspondant d’Al Jazeera en arabe, Anas al-Sharif.
« Aujourd’hui, en couvrant le massacre des forces d’occupation israéliennes à Beit Lahiya, j’ai été choqué de découvrir qu’une des maisons ciblées dans la frappe aérienne appartenait à mon cousin », a écrit al-Sharif dans un post sur X.
Autres frappes militaires
Une frappe militaire israélienne antérieure à Jabalia avait déjà tué au moins 33 Palestiniens. Les habitants et les secouristes ont déclaré que les forces israéliennes renforcent leur blocus sur le camp de réfugiés de Jabalia, le plus grand des huit camps historiques de l’enclave.
Les résidents de Jabalia ont indiqué que les forces israéliennes ont assiégé plusieurs abris abritant des familles déplacées avant de les prendre d’assaut et de procéder à l’arrestation de plusieurs hommes.
Impact sur les hôpitaux
L’attaque à Beit Lahiya est survenue après que des responsables de la santé de Gaza ont déclaré que trois hôpitaux partiellement fonctionnels soignant des patients gravement blessés et hébergeant des milliers de civils palestiniens déplacés dans le nord de Gaza étaient désormais hors service après avoir subi de violents tirs israéliens.
Les forces israéliennes ont bombardé l’hôpital al-Awda à Jabalia tôt samedi, et ont également attaqué les hôpitaux Kamal Adwan et indonésien à Beit Lahiya au cours des dernières heures, ont rapporté les correspondants d’Al Jazeera.