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Israël accusée de tuer des enfants : Impact juridique et droits humains

par Sara
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Israël accusée de tuer des enfants : Impact juridique et droits humains

Israël accusée de tuer des enfants : Impact juridique et droits humains

Rapport de l’ONU sur les enfants et les conflits armés

Le quatorze de ce mois, le Conseil de sécurité de l’ONU recevra le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, ainsi que son annexe connue sous le nom de « Liste de la Honte ». Il a été révélé que cette année, la liste inclura l’armée israélienne en tant que violatrice des droits des enfants palestiniens. Le rapport sera officiellement publié lors d’une conférence de presse le 18 juin.

La décision d’inclure Israël dans la « Liste de la Honte » – une fois prise – sera en vigueur pour quatre ans, et doit être approuvée par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. L’ONU avait été sévèrement critiquée ces dernières années pour ne pas avoir inclus Israël sur cette liste malgré les violations des droits des enfants.

Quelle est donc l’importance juridique et humanitaire de cette désignation, et comment peut-elle être exploitée ?

Critères de classification des États

L’ONU a déterminé que certains actes commis contre les enfants justifient l’inclusion des États sur la « Liste de la Honte », qui comprend des entités accusées de violations envers les enfants en temps de conflit, telles que :

  • Le meurtre : Acte intentionnel et non nécessaire menant à la mort d’un enfant.
  • La violence physique non mortelle : Utilisation intentionnelle de la force causant des blessures ou de la douleur à un enfant.
  • La violence sexuelle : Acte de nature sexuelle, tenté ou consommé, dirigé contre un enfant.
  • La violence psychologique : Acte intentionnel nuisant à l’estime de soi ou au développement d’un enfant.
  • La négligence : Manque intentionnel de répondre aux besoins physiques ou psychiques d’un enfant.

La plupart de ces actes s’appliquent au comportement de l’armée israélienne envers les enfants. Selon le rapport du bureau de presse gouvernemental de Gaza, plus de 15 500 enfants ont été tués lors des opérations militaires. D’après un rapport de l’UNICEF, neuf enfants sur dix à Gaza souffrent de grave insuffisance alimentaire, exacerbant les risques pour leur vie.

La « Liste de la Honte », créée par le Secrétaire général de l’ONU en 2002, est un outil essentiel pour prévenir ou limiter les violences contre les enfants en temps de guerre, exerçant une pression politique et morale sur les belligérants.

Réactions hystériques d’Israël

Les réactions israéliennes à cette décision ont été hystériques, critiquant l’ONU et son Secrétaire général António Guterres. Le rapport porte un coup sévère à l’image d’Israël à l’international.

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a qualifié la décision de « honteuse ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’ONU « s’est inscrite dans l’histoire noire en rejoignant ceux qui soutiennent les criminels du Hamas ». Il a ajouté que « l’armée israélienne est la plus morale du monde, et aucune décision onusienne ne peut changer cela ».

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yisrael Katz, a affirmé que cette décision « affectera les relations d’Israël avec l’ONU ».

Importance juridique et droits humains

Cette décision place Israël pour la troisième fois en quelques mois sous le radar des principales instances internationales, menaçant gravement son image globale. Israël fait face à des accusations de génocide à Gaza devant la Cour internationale de justice après une plainte de l’Afrique du Sud, rejointe par d’autres pays dont l’Espagne. Des mandats d’arrêt pourraient être émis à tout moment par le procureur de la Cour pénale internationale contre Netanyahu et son ministre de la Défense pour crimes contre l’humanité, renforçant la gravité de ce classement onusien.

Ce classement est un véritable cauchemar pour Israël, en raison des actions scandaleuses de son armée contre les enfants, démontant le mythe d’Israël comme démocratie et de son armée comme la plus morale. Bien que la décision n’ait pas encore d’implications légales directes (pénales ou civiles) pour Israël, elle constitue une documentation précieuse pour les pays impliqués dans la plainte devant la Cour internationale de justice, notamment l’Afrique du Sud et l’Espagne, ainsi que pour l’affaire devant la Cour pénale internationale. Ce rapport pourrait accélérer l’émission de mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens.

Du point de vue des droits humains et des relations diplomatiques, certains États pourraient prendre des mesures punitives — commerciales, politiques ou diplomatiques — à l’encontre d’Israël. La décision renforcera également l’indignation populaire et médiatique contre Israël, amplifiant les manifestations et les protestations dénonçant les crimes de guerre.

La décision sera également embarrassante pour les pays qui fournissent des armes létales à Israël, comme les États-Unis et l’Allemagne, et certains pourraient décider de suspendre les exportations d’armes vers Israël.

L’inscription d’Israël sur la « Liste de la Honte » pourrait être l’occasion de corriger l’erreur historique de l’abrogation de l’égalité entre le sionisme et le racisme en 1991. Les États amis pourraient mener une campagne diplomatique à l’Assemblée générale de l’ONU à cet effet. Il est également possible de proposer un projet à l’ONU pour expulser Israël de l’Assemblée générale pour avoir enfreint les conditions : (amour de la paix, coopération, respect de la Charte de l’ONU et de ses organes, notamment la Cour internationale de justice) et les conditions spécifiques : (application des résolutions 181 et 194) pour rejoindre la communauté internationale.

Bien que cette décision ne puisse pas arrêter la guerre ou rendre justice aux opprimés de Gaza immédiatement, elle constitue sans aucun doute une avancée importante dans la longue et difficile lutte pour la libération, enfonçant un clou de plus dans le cercueil de l’occupation.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Al Jazeera.

Meta Description: Inclusion d’Israël dans la « Liste de la Honte » de l’ONU : quelles implications juridiques et impacts sur les droits humains pour les enfants tués?

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