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Isabel Perón, première femme présidente au monde, a récemment fait un retour inattendu sur la scène politique argentine, grâce à une initiative de Victoria Villarruel, vice-présidente de Javier Milei. Ce geste s’est inscrit dans un contexte politique particulier, marqué par la célébration du Jour de la Loyauté peroniste.
Un rappel historique
Villarruel a récemment rencontré Isabel Perón, âgée de 93 ans, à sa résidence de Villafranca del Castillo, à Madrid. « Le péronisme a toujours voulu effacer la première présidente, mais nous la rappelons à la mémoire », a déclaré un proche collaborateur de Villarruel. Ce retour sur le devant de la scène a suscité des réactions diverses au sein du paysage politique argentin.
La figure d’Isabel Perón
Isabel Perón, de son vrai nom María Estela Martínez, a dirigé l’Argentine de juillet 1974 à mars 1976. Elle est devenue présidente après le décès de son mari, Juan Perón, qui avait été élu avec elle comme vice-présidente. Son mandat a été marqué par des troubles politiques et sociaux, qui ont conduit à son renversement par un coup d’État militaire.
La réhabilitation de son image
Victoria Villarruel, une nationaliste catholique, a exprimé son soutien à Isabel Perón, la qualifiant de « figure essentielle » dans un contexte de chaos et de violence en Argentine. Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a souligné l’importance de sa présidence, évoquant la loyauté et la fermeté nécessaires pour diriger le pays à cette époque difficile.
Tensions politiques actuelles
Le geste de Villarruel pourrait être perçu comme une provocation envers Cristina Fernández de Kirchner, ancienne présidente qui aspire à reprendre les rênes du péronisme. En effet, Villarruel ne cache pas son ambition de succéder à Milei si ce dernier ne peut pas terminer son mandat.
Un mandat controversé
Le mandat d’Isabel Perón a souvent été critiqué pour son incapacité à maintenir l’ordre dans un pays confronté à des violences politiques. Pressée de toutes parts par des groupes paramilitaires et des mouvements de gauche, elle n’a jamais réussi à établir un contrôle effectif. Après son arrestation par la junte militaire, elle a passé cinq ans en détention avant de s’exiler en Espagne, où elle a vécu plus longtemps qu’en Argentine.
Réécriture de l’histoire
La récente mise en avant d’Isabel Perón par Villarruel pourrait signaler une tentative de réécriture de l’histoire argentine, une critique souvent adressée au kirchnerisme par les opposants. Cette initiative soulève des questions sur l’héritage d’Isabel Perón et le souvenir qu’ensuite l’Argentine souhaite en garder.