Le représentant iranien aux Nations unies, Amir Saïd Yarouani, a mis en garde contre une réponse ferme de Téhéran à toute attaque visant ses territoires, ses intérêts et ses ressortissants à l’étranger, selon les médias officiels iraniens mercredi.
Cette mise en garde intervient après que le président américain Joe Biden a annoncé hier mardi qu’il avait pris une décision concernant la manière de répondre à l’attaque contre une base militaire américaine en Jordanie, ayant causé la mort de trois soldats américains et blessé des dizaines d’autres.
Lors d’une conférence de presse hier, Biden a déclaré, en réponse à une question sur l’Iran, « Je les tiens pour responsables, dans le sens où ils fournissent des armes aux personnes qui ont commis cette attaque ».
Biden n’a pas fourni plus de détails sur la réponse américaine annoncée, cependant, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a déclaré plus tard que la réponse pourrait être graduée et impliquer plusieurs mesures.
La Brigade du Hezbollah en Irak, qui a revendiqué l’attaque à l’aide d’un drone contre la base logistique située à la tour 22 du réseau de défense jordanien, a annoncé hier mardi la suspension de ses opérations militaires et de sécurité contre les forces américaines.
Elle a expliqué que cette décision visait à éviter tout embarras pour le gouvernement irakien, en raison des répercussions de l’attaque, constituant la première attaque causant des pertes humaines aux forces américaines depuis le début du soulèvement d’Al-Aqsa le 7 octobre dernier.
Le communiqué des Brigades du Hezbollah a souligné que l’Iran ne sait pas comment elle fonctionne et a souvent exprimé son désaccord avec son escalade contre les forces américaines.
Plusieurs membres des Gardiens de la révolution iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes en Syrie, où cinq d’entre eux ont été tués le 20 janvier et deux autres le 25 décembre.
Une autre frappe israélienne a touché lundi dernier ce que l’agence de presse iranienne Tasnim a décrit comme un « centre de conseil militaire iranien » en Syrie, faisant deux morts, bien que l’envoyé iranien en Syrie ait nié les détails concernant la cible et affirmé que les victimes n’étaient pas iraniennes.
L’Iran avait attaqué le 15 janvier ce qu’il appelait un « centre d’espionnage » israélien dans la région autonome kurde irakienne.