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Il y a 35 ans, le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin marquait la fin d’une division de l’Allemagne qui avait duré près de trois décennies. La réunification a non seulement élargi le territoire allemand de 43 %, mais a également entraîné une augmentation de la population d’un quart. Néanmoins, malgré la disparition de la frontière physique, des inégalités persistent entre l’Est et l’Ouest du pays.
Un souvenir qui s’estompe
À Berlin, il ne reste que quelques centaines de mètres de mur encore intacts sur les 155 kilomètres qui séparèrent jadis l’Est de l’Ouest. Ces vestiges sont perçus par le maire de Berlin, Kai Wegner, comme des souvenirs qui s’effacent. Il déclare : « Si vous demandez aujourd’hui aux Berlinois, moi y compris, où passait précisément le mur, beaucoup ne sauront plus le dire précisément… Et c’est une bonne chose. »
Les divisions toujours présentes
Malgré la chute du mur, les inégalités demeurent palpables. Les salaires des habitants de l’Est sont inférieurs de 20 % à ceux des Allemands de l’Ouest, qui occupent majoritairement les postes à responsabilité. Dirk Oschmann, auteur d’un livre sur cette thématique, souligne que « 20 % des Allemands de l’Ouest ne sont encore jamais allés à l’Est. L’Est est décrit comme un endroit où vivent des gens bizarres qui, en général, sont des nazis. On dit que c’est moche, et ce sont toujours des images de délabrement qui circulent dans les séries télé. »
Les atouts de l’ex-RDA
Au sein du gouvernement, Carsten Schneider a pour mission de réduire les disparités entre l’Est et l’Ouest. Selon lui, l’ex-RDA possède des atouts indéniables : « Il y a des emplois, et aussi des écoles de très bon niveau. Sur le marché de l’immobilier, vous pouvez obtenir un appartement rénové à Chemnitz pour six euros le mètre carré, en location. » Il met également en avant les terrains disponibles pour les entreprises à une heure de train de Berlin.
Migration post-réunification
Après la chute du mur, plus de trois millions d’Allemands ont quitté l’Est pour s’installer à l’Ouest, ce qui a exacerbé le phénomène de vieillissement démographique dans l’ex-RDA. Cette région, qui souffre d’un manque de main-d’œuvre, doit maintenant mettre en place des stratégies pour attirer de nouveaux habitants.