Sommaire
Incendie à la préfecture de la Marne : récit d’une nuit tragique
Dans la nuit du 1er au 2 juin 2002, un incendie dévastateur s’est déclaré à la préfecture de la Marne, située à Châlons-en-Champagne. L’épisode, qui a marqué la ville, est évoqué par Bruno Bourg-Broc, alors député-maire, qui partage une anecdote étonnante sur cette nuit d’horreur.
Des flammes dans un symbole de l’État
Un individu a pénétré dans le bureau du préfet de la Marne, Jean Daubigny, pour y mettre le feu avant de s’échapper en plongeant dans le canal du Mau, qui entoure les jardins de la préfecture. À l’arrivée des secours, 71 sapeurs-pompiers se sont mobilisés pour maîtriser les flammes qui ravageaient les salons du rez-de-chaussée, les appartements du préfet et plusieurs bureaux. Ce sinistre a suscité de « d’intenses émotions » chez Bruno Bourg-Broc. Il a décrit la préfecture, anciennement l’Hôtel des Intendants de Champagne, comme un véritable symbole de l’État en proie aux flammes.
Un ministre sur les lieux
Lors de cette tragédie, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, était présent sur place le matin du 2 juin. Bruno Bourg-Broc se souvient de l’avoir accueilli au centre hospitalier où son hélicoptère avait atterri. Le préfet, vêtu d’un simple jean et d’un t-shirt, était également sur les lieux, ses affaires personnelles étant devenues inutilisables à la suite de l’incendie. Ensemble, ils ont fait un état des lieux pour évaluer l’ampleur des dégâts.
Un témoignage troublant
Bruno Bourg-Broc a été frappé par deux éléments principaux : le nombre considérable de pompiers engagés ainsi que la présence des Châlonnais qui se sont rendus sur les lieux le lendemain. Cependant, il a également partagé une anecdote restée secrète jusqu’alors. Une de ses collaboratrices, en route pour récupérer son fils à une fête surprise, a croisé un homme sortant de l’eau derrière la préfecture à minuit. Sans le savoir, elle avait donné un lift à l’incendiaire, lequel avait pris la fuite à travers les jardins bordés par le canal du Mau.
Cette nuit tragique, marquée par un incendie à la préfecture de la Marne, reste gravée dans la mémoire collective. Les événements de cette nuit-là mettent en lumière la résilience de la communauté face à l’adversité et les souvenirs poignants que le temps ne peut effacer.