Incendiaire de la synagogue de La Grande-Motte : mise en examen demandée
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une information judiciaire suite à l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte, survenue samedi dernier. Dans ce cadre, le parquet a requis la mise en examen et l’incarcération du principal suspect, un Algérien de 33 ans, nommé EHK, qui se trouve en situation régulière et qui était jusqu’à présent inconnu des services de renseignement.
Accusations portées contre le suspect
Le Pnat a demandé la mise en examen d’EHK pour tentative d’assassinats terroristes au motif de la race ou de la religion, ainsi que pour association de malfaiteurs terroristes. Un juge d’instruction a été désigné pour examiner le dossier, et un juge des libertés et de la détention (JLD) devra statuer sur la demande de détention provisoire.
Les motivations du suspect
Selon le Pnat, EHK aurait connu une radicalisation de sa pratique religieuse au cours des derniers mois et nourrirait une haine de longue date envers les Juifs, particulièrement à cause de la situation en Palestine. Lors de sa première audition, il a reconnu les faits, affirmant avoir agi pour soutenir la cause palestinienne. Toutefois, il a nié toute intention de mettre fin à des vies, précisant qu’il souhaitait seulement semer la peur.
Enquête en cours et implication d’autres individus
Le juge d’instruction examinera également le cas d’un proche d’EHK, impliqué dans la planification de l’attaque. Pour cet individu, le Pnat a requis une mise en examen pour association de malfaiteurs terroristes et un placement en détention. Un troisième homme, ayant facilité le transport d’EHK, pourrait également faire l’objet d’une mise en examen pour recel de malfaiteur terroriste et pourrait être placé sous contrôle judiciaire.
Les détails de l’attaque
Samedi matin, à quelques minutes de 08H30, EHK a été filmé par des caméras de vidéosurveillance alors qu’il tentait d’allumer un incendie autour de la synagogue Beth Yaacov, où plusieurs fidèles étaient présents pour l’office du shabbat. Bien qu’il n’ait pas pénétré dans le lieu de culte, il a tenté d’incendier plusieurs points de l’emprise, mettant en danger la vie de cinq personnes, dont le rabbin, avant de prendre la fuite. Il a été appréhendé en soirée à Nîmes.
Réactions aux événements
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié l’incident d’« acte antisémite », soulignant qu’un drame a été évité de justesse. Le suspect était porteur d’une hache et d’une arme de poing, des éléments qui sont considérés par le Pnat comme des facteurs instaurant un climat de peur au sein de la population, et notamment dans la communauté juive.
Ce cas représente le premier acte violent à caractère antisémite dont le Pnat s’est saisi depuis le déclenchement du conflit avec le Hamas en Israël, mettant en lumière des tensions sociales exacerbées.