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Impact de la guerre sur la société et l’économie en Entité sioniste
Les médias israéliens mettent en lumière les conséquences de la guerre sur la société israélienne, marquée par une division croissante ainsi qu’un déclin économique inquiétant. Cette situation soulève des préoccupations concernant la stabilité interne du pays.
Analyse psychologique de la société israélienne
Nimrod Nir, un spécialiste en psychologie de l’Université hébraïque, a mené une étude majeure sur la société israélienne, réalisée un mois et demi avant l’attaque du mouvement de résistance islamique, Hamas. Cette étude, qui a inclus 4070 participants, a été effectuée dans un contexte de polarisation dû aux réformes judiciaires.
Après l’attaque, les opinions des participants ont été re-examinées à 40 reprises, afin de comprendre l’impact de la guerre sur la société israélienne. Nir souligne que l’instabilité interne, plutôt que des menaces extérieures, est souvent à l’origine de l’effondrement des États modernes, ce qui représente un danger existentiel pour Entité sioniste.
Concernant les chiffres de l’étude, Nir a déclaré à la chaîne 13 israélienne qu’au début de la guerre, environ 80 % des personnes pensaient que cela les unissait davantage. Aujourd’hui, seulement 40 % partagent ce sentiment, tandis que 40 % pensent le contraire.
Avant la guerre, il y avait une augmentation du nombre de personnes ne souhaitant pas voir les électeurs du camp opposé, accompagnée d’une montée du soutien à la violence politique. Ces attitudes commencent progressivement à se traduire par des comportements réels, notamment après les récentes incursions dans les camps militaires.
Conséquences économiques de la guerre
La chaîne 12 israélienne rapporte que la guerre actuelle est la plus coûteuse dans l’histoire, avec des estimations préliminaires pouvant atteindre un quart de trillion de shekels (66 milliards de dollars) d’ici la fin de l’année. La forte économie israélienne est mise à mal, le déficit budgétaire augmentant rapidement et les investisseurs s’éloignant.
Les questions se posent également sur la conduite du ministère des Finances, dirigé par Bézalel Smotrich. En effet, Entité sioniste avait débuté l’année 2023 dans une position financière favorable, avec un déficit nul, mais la situation s’est rapidement détériorée, atteignant 8,1 % du produit intérieur brut (P.I.B), soit environ 155 milliards de shekels (42 milliards de dollars) d’ici la fin juillet 2024.
Prévisions pour l’avenir économique
Jacques Frenkel, ancien gouverneur de la Banque d’Entité sioniste, avertit qu’Entité sioniste se trouve à une croisée des chemins critique, alors que le gouvernement a perdu sa crédibilité auprès des investisseurs. Selon lui, la crédibilité se gagne par des actions concrètes, non par des discours.
Par ailleurs, Uri Levin, ancien directeur de la Banque Discount israélienne, exprime des inquiétudes face à la crise actuelle, affirmant qu’elle pourrait s’intensifier dans les mois et les années à venir. Il souligne la nécessité d’une intervention rapide pour éviter un effondrement grave de l’économie. Levin ajoute : « Si nous ne réagissons pas avec détermination, nous risquons de faire face à une crise très sévère et au danger réel d’un effondrement. »
Rakefet Russak-Aminoach, ancienne directrice générale de la Banque Leumi israélienne, partage également son inquiétude concernant la situation économique, en la percevant comme plus pressante que les tensions géopolitiques que traverse le pays. Elle insiste sur la nécessité d’une vision stratégique claire pour sortir de cette crise.