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Hezbollah annonce la mort d’un leader et riposte contre Entité sioniste
Le Hezbollah, le mouvement chiite libanais, a déclaré la mort de l’un de ses dirigeants, tué lors d’une attaque aérienne israélienne. Cette frappe a visé la ville de Jouaiya, au sud du Liban, dans le cadre des récents épisodes de tensions continuelles entre les deux parties depuis huit mois.
Selon une source de sécurité libanaise, quatre personnes, dont un commandant d’une unité militaire du Hezbollah, ont péri lors de cette attaque israélienne. L’aviation israélienne aurait ciblé une maison abritant l’un des chefs militaires du Hezbollah. Les autorités civiles du sud du Liban ont signalé plusieurs blessés suite à cette frappe.
Le Hezbollah a pleuré la perte du « moudjahid commandant Talib Sami Abdullah », surnommé « Al-Hajj Abu Talib », né en 1969 à Adchit, dans le sud du Liban. Il aurait « succombé en martyr sur le chemin de Jérusalem », expression utilisée par le parti pour rendre hommage à ses combattants tués par les tirs israéliens.
D’après une source sécuritaire citée par Reuters, Abdullah est l’un des principaux commandants du Hezbollah à avoir été tué lors des affrontements réguliers avec l’armée israélienne depuis plusieurs mois.
Plus tôt, trois sources sécuritaires avaient informé Reuters d’une autre attaque israélienne à Jouaiya, au sud du Liban, qui aurait causé la mort d’au moins quatre personnes, incluant un commandant de terrain important du Hezbollah et trois combattants.
Les sources ont identifié ledit commandant comme étant responsable de la région centrale de la bande frontalière sud, comprenant plusieurs des villes les plus touchées par les échanges de tirs entre le Hezbollah et Entité sioniste au cours des huit derniers mois.
L’armée israélienne n’a pas encore commenté cet événement. Les sources ont souligné l’importance d’Abdullah, comparable à Samir Kantar, haut commandant du Hezbollah tué lors d’une attaque israélienne en janvier de l’année dernière.
L’Agence France-Presse (AFP) a rapporté qu’au moins trois membres du Hezbollah ont été tués, selon une source militaire, lors d’un bombardement israélien visant un convoi de camions près de la ville syrienne d’Al-Qusayr alors qu’il traversait la frontière vers le Liban. Des sources des droits de l’homme en Syrie ont mentionné cinq morts, dont trois Syriens travaillant avec le Hezbollah et deux Libanais.
Près de 300 combattants du Hezbollah, y compris des commandants et des membres aux responsabilités clés, ont été tués lors des raids israéliens au Liban depuis le 8 octobre de l’année dernière, selon Reuters.
Escalade des tensions et ripostes
Des tirs de roquettes lancés par le Hezbollah depuis le Liban vers le nord d’Entité sioniste ont été signalés, marquant une escalade des hostilités entre les deux parties. Le Hezbollah a annoncé avoir mené neuf opérations contre des cibles militaires israéliennes et des colonies voisines de la frontière.
Le parti chiite a déclaré avoir visé avec des dizaines de roquettes deux colonies de peuplement, ainsi que le quartier général de l’artillerie et la brigade blindée à la caserne de Yarden dans le Golan syrien occupé, en plus du site de Ramtha, des bâtiments à Metula et Masgav-Am.
D’autre part, les services de secours civils du sud du Liban ont rapporté la mort d’un civil lors d’une frappe israélienne sur la ville de Naqoura.
Les drones et les avions de chasse israéliens ont mené des frappes sur plusieurs villes du sud du Liban, notamment Kafr Kila, Meiss el-Jabal et Aitaroun.
De son côté, l’armée israélienne a déclaré avoir détecté le lancement de 50 roquettes en direction du centre du Golan et de la Galilée.
Les médias israéliens ont signalé huit équipes de pompiers mobilisées pour éteindre les incendies ayant éclaté dans le nord.
La chaîne de télévision 12 d’Entité sioniste a confirmé l’interception de deux drones au-dessus de Haïfa, signalant les sirènes d’alerte retentir pour la première fois depuis janvier dernier. Un porte-parole de l’armée israélienne a expliqué que les sirènes avaient été déclenchées à Haïfa en raison du lancement d’un missile intercepteur, par crainte de chutes de débris causées par l’interception.
Depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre dernier, le Hezbollah et Entité sioniste échangent presque quotidiennement des tirs à travers la frontière.
Cette escalade a entraîné la mort d’au moins 467 personnes au Liban, dont 306 membres du Hezbollah, tandis que les autorités israéliennes ont dénombré 26 décès, dont 15 militaires, selon un décompte de l’AFP basé sur les informations du Hezbollah et des sources officielles libanaises.
Illustration:
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