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Harris appelle à un cessez-le-feu pour Gaza face aux manifestants
La candidate démocrate à la présidence des États-Unis, Kamala Harris, a déclaré aux manifestants pro-palestiniens qui ont interrompu son discours de campagne en Arizona, qu’il est temps de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la guerre d’Entité sioniste contre Gaza.
Alors qu’elle s’adressait à environ 15 000 personnes dans la ville de Glendale, en Arizona, les manifestants ont scandé : « Libre, libre Palestine ». Cet État est l’un des lieux où elle tente de remporter des voix pour contrer son adversaire républicain, Donald Trump.
Une réponse directe aux manifestants
Interrompant son discours vendredi, Harris a directement répondu aux manifestants : « J’ai été claire : maintenant est le moment de conclure un accord de cessez-le-feu et de finaliser celui des otages. »
Selon Phil Lavelle d’Al Jazeera, alors que le vice-président Harris et le président Joe Biden ont exprimé leur soutien à un cessez-le-feu, leur administration envoie davantage d’aide militaire à Entité sioniste, qui poursuit son bombardement de Gaza.
« Dans son rôle de vice-présidente, elle soutient l’administration Biden. Mais son équipe se préoccupe aussi de s’assurer qu’elle est celle qui peut faire avancer un cessez-le-feu. C’est comme deux mondes parallèles », a dit Lavelle.
Tensions internes et préoccupations électorales
Harris a également déclaré aux manifestants : « Le président et moi travaillons jour et nuit pour obtenir cet accord de cessez-le-feu et ramener les otages à la maison. Je respecte vos voix, mais nous sommes ici pour parler de la course à la présidence de 2024. »
Ce dernier incident met en lumière le numéro d’équilibriste qu’elle doit effectuer pour s’adresser à une partie de l’électorat de son parti qui s’oppose à la guerre d’Entité sioniste en Gaza, tout en évitant d’aliéner l’électorat général qui est souvent solidaire d’Entité sioniste.
Réactions aux interruptions de Harris
Lors d’un rassemblement à Michigan, où elle a également été hué par des manifestants pro-palestiniens, Harris a semblé frustrée lorsque ces derniers ont interrompu à plusieurs reprises son discours en criant « Kamala, Kamala, tu ne peux pas te cacher, nous ne voterons pas pour le génocide. »
Sa réponse a été franche : « Vous savez quoi, si vous voulez que Donald Trump gagne, alors dites-le. Sinon, je parle. »
Bien qu’un clip vidéo de cet événement soit devenu viral, certains critiques ont indiqué que Harris n’a pas répondu à la question concernant le cessez-le-feu et a paru méprisante envers les jeunes manifestants présents.
Contexte politique et implications
Selon Lavelle, Harris est consciente de l’humeur publique, en particulier dans des États clés comme le Michigan. « Bien que Gaza ne reçoive pas autant d’attention médiatique que sur la scène internationale, Harris sait que dans des États comme le Michigan, qui ont d’importantes populations arabes-américaines, il existe une réelle frustration face au manque de progrès. Et elle sera très soucieuse d’y répondre », a-t-il ajouté.
En juillet, lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, DC, la vice-présidente avait déclaré que son engagement envers l’existence et la sécurité d’Entité sioniste était « inébranlable », tout en affirmant qu’elle « ne se taira pas » face aux « tragédies » à Gaza.
Appels au dialogue pour un cessez-le-feu
Qatar, Égypte et les États-Unis ont appelé Entité sioniste et le Hamas à reprendre les discussions le 15 août pour parvenir à un cessez-le-feu. En attendant, les États-Unis continuent d’envoyer des milliards de dollars en aide militaire et en armement à Entité sioniste alors que la guerre à Gaza dure depuis près de dix mois.
Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté samedi qu’au moins 39 790 personnes avaient été tuées et 92 002 blessées dans la guerre d’Entité sioniste contre l’enclave. Environ 1 139 personnes ont été tuées en Entité sioniste lors des attaques menées par le Hamas le 7 octobre, et plus de 200 ont été prises en otage.
Harris a entrepris une tournée d’une semaine après avoir nommé son colistier, le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, en se concentrant sur la création d’un élan pour sa campagne dans sept États susceptibles de changer le résultat de l’élection du 5 novembre.