À l'heure où la guerre sur la bande de Gaza entre dans sa septième semaine, la scène politique israélienne se retrouve en pleine effervescence. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre actuel, se retrouve au cœur d’une tempête qui met en péril son avenir politique. Dans le contexte d'une popularité en berne et d'un Likoud en perte de vitesse, cet article propose une analyse de la situation actuelle qui constitue un réel défi pour le leader israélien.
Menace sur la popularité de Netanyahu
Dans le tumulte du conflit gazaoui, l'étoile de Netanyahu pâlit. Les sondages récents montrent un Likoud affaibli, reflétant l'érosion de la base électorale du parti. Au-delà de ces considérations, Benjamin Netanyahu est également pris dans le tourbillon des dissensions internes. Sa gestion de l'opération "Tsunami of al-Aqsa" est de plus en plus critiquée, et des voix s'élèvent pour remettre en question son aptitude à empêcher l'escalade du conflit. Avec une popularité en chute libre, Netanyahu ne semble plus bénéficier de la ferveur qu'il suscitait naguère, lorsque le surnom de "Roi d'Israël" lui était attribué.
Montée en puissance de l'opposition et de Gantz
Face à une coalition gouvernementale qui tâtonne, l'opposition israélienne semble gagner du terrain, avec Benny Gantz du "Camp national" à sa proue. Les observations des récents sondages d'opinion soulignent un glissement significatif en faveur des parties d'opposition qui, en cas d'élections anticipées, pourraient bien avoir la majorité nécessaire pour former un nouveau gouvernement. Ce constat fait écho à l'ascendant de Benny Gantz, qui récolte la moitié des intentions de vote pour le poste de Premier ministre, contre seulement 29% pour Netanyahu.
Tensions internes et accusations de faillite
L'ombre de la défaillance plane au-dessus de Netanyahu, alors que des membres influents du Likoud nourrissent des doutes sur la gestion des opérations par les chefs des renseignements militaires. Des critiques se font entendre, accusant le Premier ministre de privilégier sa propre survie politique en étouffant les enquêtes et en minimisant les dysfonctionnements. Sur le plan stratégique, la lutte se polarise autour de la responsabilité des défaillances sécuritaires, attisant des querelles internes potentiellement explosives.
L'intensité de la bataille politique en Israël semble sans précédent alors que le conflit avec Gaza s'éternise. Les cartes sont rebattues et l'avenir du Likoud demeure incertain, avec un Netanyahu confronté à la plus grande menace pour son règne politique prolongé. Cet état de fait démontre une fois de plus à quel point, dans la région volatile du Moyen-Orient, les fortunes politiques peuvent être aussi fragiles que la paix.