Grève Ubisoft : Protestation contre le retour au travail en présentiel
PARIS (Reuters) – Trois syndicats français ont lancé un appel à la grève chez Ubisoft, prévue pour une durée de trois jours à partir du 15 octobre. Cette mobilisation vise à s’opposer à la décision de la direction de l’entreprise de rétablir un minimum de trois jours de travail en présentiel chaque semaine.
Les syndicats en désaccord avec la direction
Les syndicats concernés, à savoir le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV), Solidaires Informatique et la CFE-CGC Fieci, se sont exprimés contre cette initiative de la direction d’Ubisoft, soulignant les tensions persistantes dans le dialogue entre les employés et l’entreprise ces derniers mois.
Selon le STJV, « Après plus de cinq ans à travailler efficacement dans le cadre actuel du télétravail, nombre de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie et ne peuvent simplement pas revenir aux conditions précédentes. » Le syndicat critique cette décision qu’il qualifie d' »arbitraire ».
Un contexte difficile pour Ubisoft
Cette annonce de grève survient dans une période délicate pour Ubisoft, célèbre pour des franchises comme « Assassin’s Creed » et « Lapins Crétins ». L’action de l’entreprise a chuté d’environ 18 % jeudi, impactée par le report de trois mois de la sortie de son prochain jeu Assassin’s Creed et par une révision à la baisse de ses objectifs financiers.
En parallèle, un actionnaire, le fonds activiste AJ Investments, a également publié une lettre dans laquelle il encourage la vente d’Ubisoft. Ce fonds affirme bénéficier du soutien de 10 % des actionnaires, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur la direction.
La situation actuelle révèle des enjeux significatifs autour de la gestion du personnel chez Ubisoft, alors que les employés expriment leurs préoccupations face à une politique de retour au bureau jugée inadaptée.
Cette grève prévue pourrait avoir un impact non négligeable, tant sur la production des jeux que sur la perception de l’entreprise par ses actionnaires et le grand public.