Gouvernement de sauvetage syrien dirigé par des technocrates
Le gouvernement de sauvetage syrien est une administration technocratique, établie en 2017 dans le cadre d’une initiative civile. Son siège est situé dans la province d’Idlib, et son influence s’étend dans les zones contrôlées par le groupe Hay’at Tahrir al-Sham, dont il dépend financièrement. Le gouvernement intérimaire s’oppose à cette initiative, qui n’est pas reconnue par la communauté internationale.
Contexte de la création du gouvernement
Ce gouvernement a été formé en pleine révolution syrienne par des universitaires et des responsables cherchant à promouvoir l’autonomie dans les régions sous contrôle de l’opposition. Il est né d’une initiative nationale visant à établir une gestion locale et a été fondé dans les territoires de la rébellion syrienne en 2017.
Vision et objectifs
La vision du gouvernement de sauvetage est de « faire progresser les zones libérées jusqu’à atteindre les plus hauts niveaux de développement ». Il met également l’accent sur l’amélioration du niveau éducatif et l’instauration d’une société productive et non consommatrice.
Structure du gouvernement et ministère
Le gouvernement est dirigé par un président et comprend 11 ministères. Parmi les premiers ministres, l’on trouve :
- Ministère de l’Intérieur, dirigé par le général Ahmad Daib.
- Ministère de la Justice, dirigé par Ibrahim Chashcho.
- Ministère de l’Éducation, dirigé par Muhammad Shahoud.
- Ministère de la Santé, dirigé par Ahmad al-Jarak.
- Ministère de l’Agriculture, dirigé par Fayez al-Khalifah.
Institutions et conseils
Le conseil consultatif du gouvernement a été établi en 2019 avec la participation de 107 membres, représentant divers segments de la société. Ce conseil joue un rôle législatif et supervise l’application des lois fondées sur la charia islamique.
Influence et relations
Le gouvernement exerce son autorité principalement dans les secteurs contrôlés par Hay’at Tahrir al-Sham, représentant près de la moitié de la province d’Idlib et des parties limitées des provinces voisines. Malgré cette influence, le gouvernement de sauvetage n’est pas reconnu par la communauté internationale, qui considère Hay’at Tahrir al-Sham comme un groupe terroriste.
Défis socio-économiques
Les zones sous contrôle du gouvernement de sauvetage font face à des difficultés économiques, caractérisées par la hausse des prix, le manque de produits de première nécessité, et un taux de chômage élevé. Les services de base, tels que l’eau, l’électricité et l’éducation, souffrent également d’un manque de fonds et de ressources.
Conclusion
Le gouvernement de sauvetage syrien, tout en s’efforçant d’établir un système autonome dans les zones libérées, se heurte à des obstacles tant internes qu’externes, allant de la gestion des ressources au manque de reconnaissance internationale. Les défis liés à la vie quotidienne de la population dans ces territoires font partie des enjeux centraux auxquels cette administration doit faire face.