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Google devra vendre Chrome pour mettre fin à son monopole
Google, la filiale d’Alphabet, devrait être forcé de vendre son navigateur Chrome et de partager ses données avec ses concurrents, soutiennent les procureurs américains. Cette mesure fait partie d’une liste de propositions visant à mettre fin au monopole de ce géant technologique dans le domaine de la recherche sur Internet.
Arguments du Département de la Justice
Dans un dossier judiciaire déposé mercredi, le Département de la Justice des États-Unis (DOJ) a affirmé que Google, qui contrôle environ 90 % du marché de la recherche en ligne, ne devrait pas être autorisé à réintégrer le marché des navigateurs pendant cinq ans et devrait vendre son système d’exploitation mobile Android si d’autres efforts pour restaurer la concurrence échouent.
Le DOJ souhaite également que le juge de district américain Amit Mehta mette fin aux accords de plusieurs milliards de dollars conclus par Google avec les fabricants de dispositifs, qui rendent son moteur de recherche par défaut sur les tablettes et les smartphones.
Comportement illégal de Google
« Le comportement illégal de Google a privé ses concurrents non seulement de canaux de distribution critiques, mais également de partenaires de distribution qui pourraient autrement permettre l’entrée de concurrents sur ces marchés de manière nouvelle et innovante », ont déclaré les procureurs.
Réglementations et surveillance
Si ces changements sont approuvés par Mehta, Google serait effectivement soumis à une décennie de réglementation et de surveillance par le tribunal fédéral de Washington, qui a jugé en août que l’entreprise avait violé les lois antitrust.
Le DOJ a poursuivi Google en 2020 dans le cadre d’efforts plus larges des autorités antitrust visant à s’attaquer aux grandes entreprises technologiques, y compris Meta, qui possède Facebook et Instagram, Amazon et Apple, et à renforcer la concurrence.
Conclusion du tribunal
En août, Mehta a statué que Google avait dépensé des milliards de dollars pour créer un monopole illégal pour son moteur de recherche, exploitant sa domination pour écraser la concurrence et étouffer l’innovation.
« Le tribunal tire la conclusion suivante : Google est un monopole, et il a agi comme un tel pour maintenir son monopole », a déclaré Mehta dans son jugement de 277 pages.
Réaction de Google
Google soutient que sa popularité découle du désir des consommateurs d’utiliser son moteur de recherche, qui est devenu synonyme de recherche en ligne. L’entreprise insiste également sur le fait que les propositions nuiraient aux consommateurs et aux entreprises américaines, ainsi qu’à la compétitivité des États-Unis dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Google aura l’occasion de présenter ses propres propositions pour améliorer la concurrence en décembre.
Procès à venir
Un procès pour statuer sur les propositions du DOJ est prévu pour avril, indépendamment des changements que pourrait apporter le nouveau responsable antitrust du DOJ, nommé par le président élu Donald Trump.