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Gisele Pelicot, la femme au cœur d’un procès de viol de masse qui secoue la France et le monde, a exprimé dans la cour de justice d’Avignon qu’elle ne comprenait toujours pas pourquoi son mari l’avait droguée et violée pendant près d’une décennie, en compagnie de dizaines d’autres hommes qu’il avait invités à leur domicile.
Un témoignage déchirant
Lors de l’audience, elle a déclaré : « Ma vie s’est effondrée. » Dominique, son mari, a baissé la tête. « J’ai toujours essayé de te remonter. Tu es tombé au plus bas de l’âme humaine — mais malheureusement, c’est toi qui as fait ce choix. » Gisele, presque 72 ans, a exprimé ses doutes quant à sa capacité à se reconstruire, disant : « Je ne sais pas si j’ai suffisamment de vie pour me relever. »
Un procès ouvert au public
Gisele Pelicot a été acclamée pour avoir exigé que le procès soit public, une demande rare dans les affaires d’agression sexuelle en France. Elle espère que cela encouragera d’autres femmes victimes de viol à se manifester : « Je ne veux plus qu’elles se sentent honteuses. Ce n’est pas à nous de ressentir de la honte — c’est à eux [les agresseurs]. »
Des révélations alarmantes
Elle a détaillé les méthodes de son mari, expliquant comment il glissait des drogues dans sa nourriture. « Nous prenions un verre de vin ensemble. Je n’ai jamais trouvé rien d’étrange dans mes pommes de terre, » a-t-elle dit, refusant de regarder Dominique. « Je me réveillais parfois plus fatiguée que d’habitude, mais je pensais que c’était à cause de mes nombreuses marches. »
Un procès qui provoque des manifestations
Le procès, prévu pour se poursuivre jusqu’au 20 décembre, a entraîné des manifestations à travers la France. Des rassemblements ont eu lieu devant des tribunaux pour dénoncer la culture du viol. Certains manifestants espèrent que l’affaire Pelicot mènera à des modifications des lois françaises controversées régissant le consentement sexuel.
Des changements nécessaires dans la loi
La définition du viol en France a été longtemps limitée par des lois anciennes. Ce n’est qu’en 2021 qu’une loi sur l’âge légal du consentement a été adoptée. Selon des études, seulement 14 % des accusations de viol en France mènent à des enquêtes formelles. Les victimes sont souvent confrontées à des stéréotypes qui compliquent la reconnaissance de leur statut.
La lutte de Gisele Pelicot
Le témoignage de Gisele a été entendu pour la deuxième fois. En septembre, elle avait exprimé son humiliation face aux insinuations de complicité formulées par les avocats des accusés. « On m’a traitée d’alcoolique. On dit que je suis l’acolyte de M. Pelicot, » a-t-elle clamé. « Le viol est un viol! » Sa présence au tribunal est souvent saluée par des applaudissements et un soutien manifeste.