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Gideon Levy : Le monde pleure six morts et ignore quarante mille victimes
Gideon Levy, dans sa chronique pour le quotidien Haaretz, souligne l’hypocrisie du monde qui exprime une profonde tristesse pour six soldats israéliens tués tout en ignorant fort de quarante mille victimes palestiniennes. Leurs noms, photos et histoires occupent les titres des nouvelles, représentant seulement une petite partie de l’horreur de la guerre à Gaza.
Une célébrité triste
Levy se moque de la manière dont Hirsch Goldberg et Eden Yerushalmi sont devenus des célébrités malgré eux après leur enlèvement et leur mort. Il fait remarquer que le monde pleure la perte de ces jeunes hommes, qualifiés de « belles âmes » ayant enduré l’enfer de la captivité avant d’être brutalement exécutés.
Le contraste frappant
Le chroniqueur met en lumière le contraste choquant entre la couverture médiatique de ces décès et l’absence d’attention portée à des individus d’âge similaire qui, tout comme eux, étaient innocents et dignes de compassion. Ces individus, victimes sur le côté palestinien, ne reçoivent jamais un traitement similaire.
Un deuil déséquilibré
Alors que le monde doit faire face à la tragédie de Gaza, il n’a jamais manifesté un respect égal envers les victimes palestiniennes. Le président américain, Joe Biden, n’a jamais exprimé de condoléances pour les Palestiniens tués, même lorsque ceux-ci avaient la nationalité américaine, comme dans le cas des familles Goldberg et Polins. De plus, il n’a jamais exigé la libération des milliers de Palestiniens détenus sans procès par Entité sioniste.
Égalité des vies
Un fait surprenant est que la mort d’une jeune Israélienne lors d’un festival a suscité plus de sympathie dans le monde que celle d’une adolescente réfugiée de Jabaliya. Gideon Levy suggère que les Israéliens semblent être plus alignés avec « le monde » qu’avec la réalité des victimes palestiniennes.
Les noms oubliés
Levy souligne l’ignominie d’oublier les enfants palestiniens, dont 17 000 ont été tués depuis le début du conflit. Chacun d’eux avait un visage, un nom, une histoire et des rêves. Pourtant, la mort de ces enfants n’attire aucune compassion de la part de la majorité des Israéliens; beaucoup célébraient même leur décès.
Une indignation sélective
Il est difficile d’imaginer la douleur des familles à Gaza face à l’indifférence du monde, pleurant six Israéliens tandis que quarante mille Palestiniens sont morts dans l’oubli. Levy interroge ce que ressentent les familles des milliers de Palestiniens kidnappés et détenus sans procès, les « combattants illégaux », ainsi que les travailleurs innocents arrêtés dans des conditions inhumaines.
Des histoires humaines derrière les chiffres
Ces Palestiniens ont aussi des familles inquiètes, ne sachant pas ce qui leur est arrivé et vivant dans la peur depuis des mois. Leurs histoires sont tout aussi poignantes que celles des hostages israéliens, comme le montre la vidéo d’Eden Yerushalmi diffusée par le mouvement de résistance Hamas cette semaine.