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# Gaza en guerre : chaos et tensions au congrès de Chicago
Washington – De nombreux responsables démocrates expriment leur inquiétude croissante concernant l’issue du congrès général du Parti démocrate, qui débutera le 19 août prochain pour une durée de quatre jours à Chicago, Illinois. Lors de cet événement, Joe Biden sera officiellement désigné pour briguer un nouveau mandat de quatre ans à la Maison-Blanche.
Introduction
Avec les promesses des groupes pro-palestiniens d’organiser des manifestations massives à l’extérieur du principal lieu de la conférence au United Center, qu’elles soient autorisées ou non, de nombreux observateurs prévoient des confrontations et peut-être des violences qui pourraient éclipser les travaux du congrès. Cela rappelle le congrès du Parti démocrate de 1968, également tenu à Chicago, dont les résultats furent désastreux.
Manifestations Pro-Palestiniennes
Les conseillers de Biden espèrent parvenir à une trêve qui mettrait fin aux combats entre Entité sioniste et le Hamas, ce qui permettrait de réduire les tensions et offrirait à l’administration Biden un répit face aux protestations contre sa politique de soutien à l’agression israélienne, exacerbées par les récentes mobilisations étudiantes dans les universités américaines.
Espoirs de Trêve et Pressions sur Biden
Chicago, la troisième plus grande agglomération des États-Unis, compte près de 9 millions d’habitants de diverses origines ethniques et politiques. Certains démocrates accusent le maire démocrate de la ville, Brandon Johnson, de sympathiser avec les manifestants, rappelant son refus de déployer des policiers de la ville pour disperser les sit-in des étudiants de l’Université de Chicago.
Le Contexte de Chicago
1968 fut une année charnière pour les États-Unis, marquée par des perturbations sociales et politiques majeures, notamment l’enlèvement du navire de renseignement américain USS Pueblo par la Corée du Nord, les assassinats de Martin Luther King et du candidat démocrate Robert Kennedy, et une escalade significative de la guerre du Vietnam. Le congrès démocrate de cette même année à Chicago vit la nomination controversée de Hubert Humphrey à la vice-présidence, malgré son absence aux primaires, et exclut Eugene McCarthy, un candidat progressiste anti-guerre. Les manifestations massives à l’extérieur de la salle du congrès, rassemblant au moins 10 000 personnes, furent brutalement réprimées par la police, entraînant 668 arrestations et des centaines de blessés. Cette agitation facilita la victoire républicaine de Richard Nixon quelques mois plus tard.
Un Sombre Parallèle avec 1968
Le sénateur démocrate Peter Welch, présent à Chicago en 1968 comme manifestant anti-guerre, craint que les protestations de cette année n’entachent également les procédures officielles. « Si la situation à Gaza ne change pas radicalement, ce sera mauvais, » affirme-t-il, ajoutant que bien qu’il reconnaisse les effets négatifs des manifestations violentes, il comprend difficilement comment contenir l’émotion publique envers la guerre.
Les Craintes Actuelles
Les récentes échauffourées entre les étudiants anti-guerre et la police sur les campus universitaires ont accru les préoccupations des dirigeants démocrates, inquiets que le soutien de Biden à l’agression à Gaza ne ternisse leur congrès de nomination présidentielle. Un incident récent à l’Université de Chicago, où la police locale ne s’est pas jointe à la police du campus pour dissoudre des sit-in, a renforcé les inquiétudes quant à la capacité de la police à garantir la sécurité lors du congrès. Le gouverneur de l’Illinois, Jay Pritzker, assure de la préparation de Chicago pour les manifestations, mais ce n’est guère réconfortant pour les démocrates, rappelant la promesse de sécurité du maire Richard Daley en 1968 qui avait déployé de vastes forces de l’ordre sans prévenir les violences. Matt Hill, porte-parole du congrès démocrate, déclare que la libre expression est essentielle à la démocratie américaine, mais que la sécurité des délégués et des visiteurs est la priorité absolue. « Nous soutenons la coordination continue des responsables fédéraux et locaux pour maintenir la sécurité de la ville tout en respectant les droits de protestation pacifique, » ajoute-t-il.
Préoccupations de Sécurité
L’Union américaine pour les libertés civiles de l’Illinois accuse la ville de Chicago d’un manque de transparence quant à ses plans sécuritaires pour le congrès, estimant que cette ambiguïté pourrait indiquer un manque de préparation face aux foules de manifestants attendues. Plusieurs poursuites judiciaires ont été engagées par l’Union au nom de groupes cherchant à organiser des manifestations près du lieu du congrès. Les autorités locales ayant refusé les autorisations, préféraient des zones éloignées, jugées inadéquates par les activistes. Le maire de Chicago, Brandon Johnson, assure : « Notre ville a changé, je suis un maire différent, et nos policiers sont différents de ceux de 1968. Ce n’est plus la même Chicago. »
Incertitudes et Défis