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Des analyses des résultats des législatives en Géorgie ont mis en lumière des signes de fraudes électorales, comme l’a dénoncé l’opposition pro-européenne. Selon un institut de sondage ayant suivi le scrutin et une organisation d’observateurs électoraux, les résultats suggèrent des manipulations généralisées. Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a remporté le vote, mais est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner le pays de l’Union européenne, ce qu’il réfute.
Accusations de fraudes et méthodologie contestée
La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, en désaccord avec le gouvernement, a dénoncé un système sophistiqué de fraudes s’inspirant d’une « méthodologie russe ». Cependant, elle a refusé de répondre à une convocation du parquet pour détailler ses accusations. L’institut de sondage américain Edison Research, dont les résultats avaient initialement donné vainqueur une coalition de quatre formations d’opposition, a affirmé que la disparité entre ses prévisions et les résultats officiels « ne peut être expliquée par des variations ordinaires », évoquant plutôt « une manipulation au niveau local du vote ».
L’opposition dénonce des achats de voix
Un organisme renommé qui analyse les données électorales, Europe Elects, a également signalé avoir identifié « de manière indépendante des signes de fraude » en Géorgie, basant ses conclusions sur les résultats de la commission électorale. L’opposition a accusé le gouvernement d’avoir eu recours à des pratiques telles que l’achat de voix et la soumission d’électeurs à des pressions, en particulier dans des zones rurales peu peuplées.
Réactions et implications politiques
Ces allégations de fraudes électorales soulèvent des inquiétudes majeures quant à la légitimité du scrutin et à l’état de la démocratie en Géorgie. La situation pourrait avoir des répercussions sur les relations de la Géorgie avec l’Union européenne et sur l’avenir politique du pays, dans un contexte déjà tendu avec la Russie.