Frappes aériennes des États-Unis et du Royaume-Uni au Yémen
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes aériennes au Yémen, y compris dans la capitale, Sanaa, a rapporté une station de télévision gérée par le groupe rebelle Houthi. Le Pentagone a annoncé que ces attaques visaient des installations de stockage d’armes avancées.
Selon Al Masirah TV, plusieurs zones de Sanaa, du gouvernorat d’Amran au nord et d’autres régions ont été touchées durant la nuit du dimanche. Aucun rapport immédiat sur les victimes n’a été signalé. « Des témoins oculaires ont déclaré avoir entendu des vols intenses, accompagnés d’explosions dans différentes parties de Sanaa », a-t-elle indiqué.
Le Pentagone a informé l’agence de presse AFP que ces opérations visaient des installations contenant diverses armes utilisées pour cibler des navires militaires et civils naviguant dans les eaux internationales de la mer Rouge et du golfe d’Aden.
Depuis janvier, les deux nations ont mené à plusieurs reprises des frappes sur le Yémen pour empêcher les rebelles Houthis d’attaquer des navires commerciaux liés à Israël passant par la mer Rouge. En juillet, des frappes dans la province de Hodeidah ont fait au moins 16 morts, selon les Houthis.
Les Houthis, qui contrôlent de plus grandes parties du Yémen, y compris Sanaa, ont attaqué les voies maritimes dans la mer Rouge en tirant des missiles et des drones sur Israël, « en solidarité avec les Palestiniens ».
Au cours de plus de 100 attaques Houthi en près d’un an, quatre marins ont été tués et deux navires ont coulé, tandis qu’un vaisseau et son équipage sont toujours détenus depuis leur détournement en novembre dernier.
Craintes d’une guerre régionale
Le groupe yéménite a exigé qu’Israël mette fin à sa guerre à Gaza comme condition pour stopper les attaques qui perturbent le commerce à travers l’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde.
Depuis octobre de l’année dernière, les soldats israéliens ont tué plus de 43 000 personnes à Gaza. Cette guerre dévastatrice a été déclenchée à la suite d’une attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a fait plus de 1 100 morts. Plus de 200 personnes ont été prises en otage.
Les frappes de samedi interviennent trois jours après que le leader Houthi, Abdel-Malik al-Houthi, a critiqué le président élu des États-Unis, Donald Trump, pour son soutien à Israël.
La campagne militaire des États-Unis et du Royaume-Uni n’a pas dissuadé les attaques Houthi, le groupe rebelle lié à l’Iran ayant attaqué la base aérienne militaire de Nevatim dans le sud d’Israël vendredi. Le porte-parole militaire Houthi, Yahya Saree, a également déclaré que le groupe avait intercepté un drone américain au-dessus de l’ouest du Yémen.
Les attaques des Houthis, ainsi que celles des États-Unis et du Royaume-Uni, ont suscité des craintes d’une expansion du conflit à Gaza et d’inquiétudes concernant les efforts pour mettre fin à la guerre civile au Yémen. Une trêve fragile est en place depuis 2022.