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François Morel a récemment profité de sa chronique pour adresser une lettre ouverte à Édouard Philippe, une démarche qu’il souhaite rendre publique en raison de l’importance du sujet pour de nombreuses personnes. Il exprime le souhait d’obtenir une réponse de l’ancien Premier ministre.
La culture comme pilier économique
Dans cette lettre, Morel souligne l’importance de la culture, une valeur défendue par Édouard Philippe depuis de nombreuses années. Selon lui, Philippe a toujours mis en avant les bienfaits de la lecture et de la vie culturelle, affirmant qu’elles apportent un sens à la vie. Lors d’une interview, Philippe a même déclaré que la culture était un « pilier d’une économie positive », insistant sur le fait que celle-ci représente un investissement pour l’avenir, tout en incitant les citoyens à explorer de nouvelles idées et à accepter le changement.
Un appel à la responsabilité
François Morel exprime son admiration pour ces propos, mais il souligne aussi une incohérence. Alors que Philippe prône l’importance de la culture, il semble y avoir un décalage avec les actions prises par certains membres de son propre parti. Christelle Morançais, présidente du conseil régional des Pays de Loire et membre du parti Horizon de Philippe, a récemment annoncé des réductions budgétaires drastiques touchant de nombreuses institutions culturelles de la région.
Elle souhaite compenser une diminution de 40 millions d’euros imposée par le gouvernement Barnier en promettant de récupérer 60 millions supplémentaires l’année suivante. Morel déplore cette attitude, affirmant que cela reflète davantage des ambitions personnelles que réelles pour la culture.
Conséquences pour les acteurs culturels
Les coupes annoncées menacent gravement des festivals et des institutions culturelles, notamment le Chaînon manquant, la Folle journée de Nantes, et le théâtre de la Fleuriaye de Carquefou. Ces établissements risquent de subir des réductions budgétaires qui pourraient être catastrophiques pour leur avenir.
Face à cette situation alarmante, de nombreux acteurs de la culture des Pays de Loire sont montés au créneau. Morançais, quant à elle, a même tenu des propos inconsidérés, insinuant que la culture serait un « monopole intouchable », ignorant ainsi la diversité des entités qui composent le paysage culturel.
Une question de cohérence politique
Morel interpelle Philippe sur la nécessité de maintenir ses engagements envers la culture tout en soutenant Morançais. Il souligne que concilier ces deux positions est un défi, et il rappelle que le « en même temps » en politique montre souvent ses limites.
Il termine sa lettre en suggérant avec ironie que Philippe pourrait envisager de collaborer avec Marine Le Pen, en raison de leurs points de vue controversés sur la culture.