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Flottille de la liberté : enjeux et symboles contre le blocus Gaza
La flottille « Flottille de la liberté » est née d’une initiative humanitaire portée par les espoirs de millions de personnes assiégées dans la bande de Gaza. Son voyage inaugural a eu lieu en 2010, orchestré par l’« Alliance de la Flottille de la liberté », qui a réuni des militants venus des quatre coins du monde, unis par le désir de briser les chaînes du blocus injuste imposé par l’occupation israélienne depuis 2007.
Une mission pleine d’espoir
La flottille était composée de petits navires chargés de grandes espérances, conduits par des activistes de différentes nationalités et soutenus par 14 organisations civiles et humanitaires à travers le monde, déterminés à atteindre les côtes de Gaza malgré les nombreux obstacles.
Au fil des années, six convois ont été lancés, dont le plus célèbre est celui de 2010, en tête duquel se trouvait le navire « Mavi Marmara », qui a été attaqué par les forces israéliennes, entraînant la mort de neuf militants et blessant des dizaines d’autres.
Un nouveau défi pour la flottille
Le 25 avril dernier, la Flottille de la liberté se préparait à lancer sa dernière campagne après un report l’année précédente. L’alliance internationale organisatrice avait finalisé l’ensemble des préparatifs juridiques nécessaires et avait rendu la sixième version de la flottille prête à naviguer vers Gaza, chargée d’espoir et d’aides humanitaires.
Cependant, à l’approche de la date de départ, la campagne a fait face à un défi imprévu. La République de Guinée-Bissau, qui avait précédemment donné son accord pour hisser son drapeau sur les navires, a décidé de faire machine arrière.
Les impacts de la flottille
Bien que la Flottille de la liberté n’ait pas encore atteint son objectif principal de briser le blocus de Gaza, son impact au niveau international a été profond. Elle a réussi à attirer l’attention du monde entier sur la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, plaçant la question du blocus au cœur des discussions médiatiques internationales.
Kwefa Patarly, une activiste participant à la Flottille de la liberté, a déclaré que celle-ci représente une partie d’une révolte mondiale incluant des millions de personnes refusant de rester complices ou silencieuses face à l’extermination en cours à Gaza. Elle a expliqué que la flottille porte avec elle des sentiments de tristesse et des témoignages de gens du monde entier, insistant sur le fait que son objectif est de faire lumière sur les meurtres collectifs d’enfants palestiniens et les massacres quotidiens qu’ils subissent.
Les sacrifices exprimés par la flottille
Patarly a ajouté : « Nous tentons, en tant qu’acteurs de la société civile et militants de la solidarité, de soutenir le droit international à un moment où l’impunité règne en maître. Lorsque les gouvernements échouent à faire leur devoir, il revient à nous, les citoyens, de montrer le chemin et de prouver que le peuple palestinien n’est pas seul dans son long et douloureux chemin vers la liberté. »
Elle a conclu en soulignant que, « qu’il soit un succès ou non, le navire Hanzala restera un symbole d’amour, de responsabilité et de solidarité, confirmant que les enfants de Gaza sont nos enfants à tous. »
Les défis en mer
Le navire « Hanzala » a accosté la semaine dernière à Malte, se préparant à naviguer vers les côtes de Gaza. Cela illustre la détermination de l’alliance à poursuivre son objectif. Ce navire est un symbole de l’engagement des organisateurs à briser le blocus imposé au peuple palestinien.
Selon Zahir Birawi, président du Comité international pour briser le blocus, le navire « Hanzala », bien que petit en taille, véhicule un message fort. Il embarque 13 activistes à son bord, tandis que le personnel accompagnant change à chaque escale, en raison de sa taille réduite.
Les obstacles rencontrés
Birawi a souligné que les principales difficultés auxquelles fait face le « Hanzala » incluent les dangers liés à l’occupation israélienne et le risque d’agressions par les forces israéliennes, comme cela a été le cas lors de précédents voyages. Il y a également des défis financiers, techniques, logistiques et politiques complexes.
Les organisateurs disposent néanmoins de plans alternatifs pour surmonter ces obstacles, et ils s’appuient sur un soutien aux droits humains et à la sécurité des participants. Leur démarche reste conforme aux lois internationales et aux règles de navigation.
La militante des droits de l’homme Howida Arraf a exprimé son profond mécontentement face aux pressions continues exercées par certains gouvernements sur la Flottille de la liberté, entravant ainsi sa mission humanitaire. Elle a qualifié ces pressions de tentatives organisées destinées à perturber les efforts des militants.
Un appel à l’action
Cependant, Arraf a insisté sur le fait que les militants ne céderont pas à ces pressions, qu’elles soient israéliennes ou d’une autre entité. Leur noble but d’abolir le blocus de Gaza ne sera pas facilement découragé. Elle a souligné que leur détermination est forte et qu’ils continueront à lutter pour atteindre leur mission humanitaire.
Arraf a lancé un appel urgent aux peuples arabes et internationaux pour qu’ils exercent des pressions sur le gouvernement israélien afin de mettre fin à ses crimes continus contre le peuple palestinien. Elle a averti que continuer à rester silencieux face à ces violations ne ferait pas qu’aggraver la situation en Palestine, mais ouvrirait également la voie à l’extension de ces crimes dans d’autres régions du monde.