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Le Cemivet, le centre militaire vétérinaire de Grosseto, en Italie, a entamé sa fermeture, marquant la fin d’une ère pour l’élevage de chevaux militaires. Ce centre, fondé en 1870, a longtemps été un pilier de l’activité équestre dans la région.
Transfert des chevaux vers Montelibretti
Le jeudi 3 octobre, à 12h30, quatre camions de l’Esercito, escortés par des voitures de carabiniers, sont arrivés au Cemivet pour transporter les chevaux. Six juments reproductrices, accompagnées de leurs poulains, ont été chargées dans trois des camions, tandis que le quatrième véhicule a pris à son bord quatre autres juments. Ces animaux sont désormais en route vers Montelibretti, à environ quarante kilomètres au nord de Rome, où un nouveau pôle équestre de l’armée sera établi.
Historique et importance du Cemivet
Le Cemivet, qui s’étend sur une superficie de 50 kilomètres carrés, a été fondé par un décret royal et a été une ancienne chasse de la famille Lorena. Pendant des décennies, il a été un des principaux employeurs de Grosseto, engageant des agriculteurs, éleveurs, et personnel militaire. Avant le transfert, le centre abritait environ 200 chevaux et employait près de 200 militaires ainsi qu’une quarantaine de civils.
En plus des écuries, le site comprend un commandement militaire, un centre équestre, des installations vétérinaires, et un musée. Il accueille également des programmes d’hippothérapie, utilisés pour aider des patients souffrant de problèmes neurologiques ou cognitifs.
Réactions et conséquences de la décision
La décision du gouvernement d’ fermer le Cemivet a été attendue par les travailleurs, bien que jamais officiellement annoncée. Le ministre de la Défense, Guido Crosetto, justifie ce transfert par la nécessité de rationaliser les ressources militaires, selon des lignes directrices établies en 2015. La fermeture du Cemivet implique également la dissolution de plusieurs centres équestres en Italie.
Les chevaux sont principalement utilisés pour des cérémonies et des missions de sécurité, comme l’opération « Strade Sicure », mise en place en 2008 pour lutter contre la criminalité urbaine.
Protestations et avenir du Cemivet
Des manifestations ont eu lieu à Grosseto, avec la création d’un comité qui a recueilli 3 500 signatures contre la fermeture. Le conseil municipal a voté à l’unanimité pour demander au gouvernement de reconsidérer cette décision. Des députés de différents partis ont également interrogé le ministre sur les implications économiques et environnementales de ce transfert.
Les représentants militaires ont assuré que la production de fourrage pour les chevaux resterait à Grosseto et qu’aucun emploi civil ne sera perdu. Cependant, le comité s’inquiète d’un éventuel démantèlement progressif des activités du Cemivet, craignant que toutes les opérations ne soient transférées à Montelibretti.