Experts de l'ONU alertent sur un génocide potentiel à Gaza
Selon des experts des Nations Unies, le temps presse pour empêcher un génocide et une catastrophe humanitaire à Gaza. Ils expriment leur profonde frustration face au refus d'Entité sioniste de mettre fin à ses plans de destruction de Gaza, qui est actuellement sous blocus.
Les experts ont déclaré dans un communiqué: "Nous sommes convaincus que le peuple palestinien est exposé au risque de génocide… Il est temps d'agir maintenant", ajoutant que les alliés d'Entité sioniste portent également la responsabilité et doivent agir immédiatement pour éviter les conséquences désastreuses de ses actions.
Ils ont exprimé une "peur croissante" des frappes aériennes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya dans le nord de Gaza, qui ont tué et blessé des centaines de Palestiniens, qualifiant cela de violation flagrante du droit international. Ils ont averti que "tous les signes indiquent que nous avons atteint un point de rupture", soulignant que les enfants sont forcés de boire de l'eau de mer en raison de l'absence d'eau propre, ainsi que les inquiétantes informations sur des patients, y compris des enfants, subissant des opérations chirurgicales sans anesthésie, ainsi que les personnes handicapées et les personnes âgées déplacées vivant dans des tentes car leurs maisons ont été réduites en ruines. Ils ont déclaré que la situation à Gaza avait atteint un point critique, mettant en garde contre le besoin urgent de nourriture, d'eau, de médicaments, de carburant, de fournitures de base et les risques sanitaires qui se profilent.
Les experts ont salué la décision de l'Assemblée générale des Nations Unies concernant la protection des civils et le respect des obligations juridiques et humanitaires acceptées par une écrasante majorité des États membres le 27 octobre dernier. Ils ont vivement soutenu les efforts du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour assurer l'accès aux aides humanitaires à Gaza.
Le communiqué a été signé par 7 experts du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, dont la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Francisco Alvarez Alban, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement, Pedro Arango, et la rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, Irene Khan.
Des milliers de Palestiniens se sont réfugiés dans les écoles de l'UNRWA (l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine). L'UNRWA a de son côté annoncé vendredi que 23 personnes au moins avaient été tuées par les frappes israéliennes sur 4 de ses abris à Gaza en moins de 24 heures. L'agence a affirmé sur son compte Twitter que "le nombre total de ses employés tués depuis le début de la guerre israélienne sur Gaza le 7 octobre s'élevait à 72". Elle a ajouté que les quatre abris à Gaza, qui ont été bombardés jeudi, hébergent près de 20 000 déplacés palestiniens, et a confirmé que 23 personnes au moins avaient été tuées dans ces abris.
Prévoyant les besoins humanitaires à Gaza et en Cisjordanie d'ici fin 2023, l'ONU estime à 1,2 milliard de dollars le coût pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes, soit la population totale de Gaza, ainsi que 500 000 personnes en Cisjordanie occupée.