Experts: Bazshakian soutient la résistance et souhaite négocier avec les USA
La formation du nouveau gouvernement représente le défi majeur pour le président élu iranien Masoud Bazshakian, en raison de la majorité conservatrice au Parlement, selon des experts. Ces derniers estiment que la politique étrangère du pays ne devrait pas connaître de grands bouleversements, étant donné sa relation étroite avec le guide suprême Ali Khamenei.
Bazshakian, issu du camp réformiste, a remporté la victoire contre son rival conservateur Saeed Jalili lors du second tour tenu vendredi dernier. Il s’est engagé durant sa campagne électorale à relancer l’accord nucléaire avec les États-Unis et à revoir des questions cruciales telles que la surveillance d’internet et les règles pour le port du voile, ainsi que la résolution des crises économiques en Iran.
Les experts soulignent que la formation du gouvernement constitue un défi majeur pour le président réformiste en raison de la domination conservatrice au Parlement. Cette situation requiert un soutien massif du guide suprême pour assurer une relation complémentaire et non concurrentielle entre Bazshakian et le Parlement.
Selon l’expert iranien Hussein Riyouran, la politique étrangère du pays ne devrait pas subir de changement majeur sous le mandat de Bazshakian, restant en grande partie similaire à celle des anciens présidents, qu’ils soient conservateurs ou réformistes.
Il est probable que les négociations nucléaires avec les États-Unis progressent en raison des circonstances régionales qui pousseront Washington à trouver une solution garantissant la paix du programme nucléaire iranien, a-t-il ajouté.
Engagement envers la politique de Khamenei
Selon le président de l’Association des centres de recherche en Iran, le Dr Emad Abshenas, la politique étrangère de l’Iran ne devrait pas connaître de changement avec le président réformiste, qui a déclaré son intention de suivre les lignes directrices établies par Khamenei dans ce domaine et de poursuivre les relations régionales avec l’Orient et les pays voisins.
Abshenas estime que le renforcement des liens avec l’Orient, tels que la Russie et la Chine, ainsi qu’avec les pays voisins, conférera à l’Iran une position solide dans les négociations nucléaires avec les États-Unis.
Les positions de Bazshakian ne devraient pas différer de celles de Jalili en matière de soutien à l’axe de la résistance et à la question palestinienne, comparativement aux mandats précédents, a ajouté Abshenas, soulignant le caractère inébranlable et défenseur de l’Iran de l’idée nationale et de sa défense.
Abshenas conclut que les divergences entre Bazshakian et Jalili sont internes et concernent les négociations avec les États-Unis, Jalili ayant exprimé ouvertement sa méfiance envers l’Amérique en raison de son non-respect des accords, tandis que Bazshakian s’est engagé à relancer les pourparlers nucléaires.