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Le marché immobilier est en pleine mutation suite à un règlement historique concernant les commissions d’agent immobilier. Ce changement, qui a été noté par de nombreux courtiers, pourrait transformer la manière dont les transactions immobilières sont menées.
Un système de commissions en question
Historiquement, la rémunération des courtiers immobiliers était de 6 % du prix de vente, divisée également entre le courtier du vendeur et celui de l’acheteur. Cette pratique, bien que standardisée, soulevait des interrogations sur son équité, notamment face au fait qu’un courtier représentant l’acheteur cherche à négocier le prix à la baisse.
Avant l’ère numérique, le service de listes multiples (MLS), géré par la National Association of Realtors (NAR), était la principale méthode pour faire connaître une propriété à vendre. Ce système, critiqué pour son manque de transparence, a été perçu comme favorisant un monopole de l’information et des ententes sur les prix, avec des commissions presque toujours fixées à 6 %.
Le règlement historique
En 2023, après des années de litiges, la NAR et plusieurs grandes agences immobilières ont conclu un accord majeur de 418 millions d’euros avec des plaignants. Ce règlement, entré en vigueur le 17 août 2024, stipule que les vendeurs ne sont plus tenus de payer les commissions des agents des acheteurs. Si un vendeur propose un partage de commission, celui-ci ne peut pas être inclus dans l’annonce MLS, garantissant ainsi que les agents des acheteurs ne soient pas influencés par les commissions offertes.
Impact sur les courtiers et le marché
Lorsque l’accord a été annoncé, de nombreux courtiers craignaient une réduction significative de leurs revenus. Pourtant, les premiers retours indiquent que le marché reste en grande partie inchangé. Bien que les vendeurs puissent proposer des partages de commission, les acheteurs doivent désormais signer des contrats individuels avec leurs courtiers, spécifiant la rémunération.
Blake Blahut, un courtier de Realty One Group Inspiration à Orlando, a déclaré : « Je n’ai pas encore rencontré de liste qui n’ait pas proposé au moins un certain niveau de compensation. » Cela semble logique, car un vendeur d’une propriété à 600 000 euros a tout intérêt à rémunérer l’agent de l’acheteur.
Nouvelles dynamiques de négociation
La principale évolution réside dans la négociation des compensations. Les vendeurs ne sont plus contraints à un partage à 50 % d’une commission de 6 %. Ils peuvent maintenant négocier directement avec leurs courtiers sur le montant qu’ils sont prêts à offrir, y compris pour l’agent de l’acheteur.
Cela pourrait également signifier un déclin du MLS, de plus en plus remplacé par des plateformes comme Zillow, qui pourraient changer le paysage de la recherche immobilière aux États-Unis.