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Etude révèle le danger des microplastiques au-delà de l’intestin
Une étude récente menée sur un groupe de souris a révélé que les microplastiques pourraient dépasser les intestins et infiltrer d’autres organes vitaux du corps, présentant ainsi de nombreux risques pour la santé.
Les microplastiques sont des morceaux de plastique dont la taille ne dépasse pas 5 mm, et ces particules plastiques se retrouvent généralement dans les produits cosmétiques et les déchets industriels.
Les experts estiment que la plupart des microplastiques finissent par se retrouver dans les océans, où d’énormes quantités allant de 50 à 75 billions de morceaux sont présentes. Le professeur associé au département de gastro-entérologie et de hépatologie de l’Université du Nouveau-Mexique, Eliseo Castillo, affirme que ces particules sont désormais présentes presque partout.
Cette dispersion généralisée est extrêmement préoccupante car ces microplastiques contiennent des produits chimiques connus pour perturber les hormones naturelles du corps, augmentant ainsi le risque de développer certains types de tumeurs malignes, et peuvent également contenir des toxines telles que des métaux lourds qui affectent directement les organes vitaux.
Dans une étude antérieure, il a été suggéré que les microplastiques pourraient affecter la santé des bactéries intestinales, mais la nouvelle étude a montré que ces substances nocives se propagent dans l’ensemble du corps, dépassant le niveau du système digestif.
Les découvertes alarmantes de l’étude
Les microplastiques sont des particules dont la taille varie entre 5 mm et 1 micron.
Dans l’étude intitulée « Distribution tissulaire et métabolisme des microsphères de polystyrène ou de polymères mixtes après exposition orale chez la souris », les chercheurs ont soumis un groupe de souris à boire de l’eau contenant des microplastiques, à des concentrations équivalentes à celles auxquelles les humains sont exposés dans leur vie quotidienne.
Après 4 semaines, les chercheurs ont observé que ces microplastiques avaient infiltré les intestins des souris et étaient apparus dans le foie, les reins et même le cerveau.
Castillo explique que dès que le corps est exposé à ces corps étrangers, ils peuvent se regrouper et se regrouper dans des tissus spécifiques du corps, ce qui démontre que les microplastiques peuvent franchir la barrière intestinale et se propager à d’autres organes.
L’étude a également montré que les microplastiques modifiaient le métabolisme de ces tissus, ce qui signifie qu’il y a un déséquilibre dans les processus biochimiques qui pourraient affecter la production d’énergie dans le corps.
De plus, ce qui est encore plus alarmant pour les chercheurs est que les résultats se sont manifestés de manière significative en un laps de temps record, moins de 4 semaines seulement. Castillo souligne que l’homme est exposé à ces substances nocives dès sa naissance et tout au long de sa vie.
Implications pour la santé et les recherches futures
Les chercheurs espèrent déterminer si le régime alimentaire peut influencer la propagation des microplastiques dans le corps, et travailleront sur la modification et la diversification des régimes alimentaires des souris, en alternant entre des régimes riches en fibres et d’autres riches en matières grasses et en cholestérol.
Cela permettrait à l’équipe de mieux comprendre comment le corps humain interagit avec les microplastiques à l’avenir, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus large et approfondie de la manière dont le corps vivant réagit aux microplastiques.
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