Espionnage au Parlement de l’UE : L’Allemagne pointe du doigt la Chine
La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a déclaré aujourd’hui que les allégations d’espionnage de la Chine sur le Parlement européen étaient extrêmement graves, tandis que Pékin a nié toute accusation d’espionnage présumé.
Faeser a souligné que si la surveillance par les services de renseignement chinois du Parlement européen était avérée, cela constituerait une attaque contre la démocratie européenne.
La Chine rejette les accusations
La Chine a nié toutes les allégations selon lesquelles elle espionnerait le Parlement européen, considérant ces accusations comme des « calomnies » à son encontre.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a condamné ce qu’il a qualifié de « théorie de la menace d’espionnage chinois », affirmant que cela n’était pas nouveau dans l’opinion publique européenne.
Arrestation de 3 Allemands
Ces faits interviennent après l’annonce hier, lundi, par Berlin de l’arrestation d’un assistant d’un député allemand au Parlement européen soupçonné d’espionnage au profit de Pékin, ainsi que de deux autres Allemands, dont une femme.
Selon les autorités allemandes, le suspect aurait transmis à plusieurs reprises des informations sur les négociations et les décisions au Parlement européen depuis janvier dernier.
Il est également soupçonné d’espionner des opposants chinois en Allemagne pour le compte des services de renseignement chinois.
Le suspect comparaîtra devant un juge instructeur à la Cour fédérale plus tard dans la journée. Les autorités allemandes soupçonnent que les autres suspects auraient transmis des informations sur la technologie militaire en Allemagne aux services de renseignement chinois.