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Ensevelissement des corps sans nom des victimes à Gaza

par Sara
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Ensevelissement des corps sans nom des victimes à Gaza

Dans la bande de Gaza, le village de Deir el-Balah a été témoin d'un événement aussi tragique que bouleversant. Des dizaines de corps sans vie, enveloppés dans des linceuls blancs improvisés, reposent côte à côte dans une fosse commune récemment creusée. Ces victimes palestiniennes non identifiées, qui ont péri lors des attaques israéliennes, présentent des blessures si graves que la reconnaissance est parfois impossible.

Fosse commune pour l'inhumation des corps méconnaissables

L'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa est devenu le triste théâtre des derniers rites pour ces victimes anonymes. Yasser Abu Ammar, responsable du nettoyage rituel des corps à l'hôpital, se confie à Al Jazeera en révélant que 80 % des dépouilles réceptionnées sont atrocement mutilées. L'inhumation est d'une difficulté extrême : des membres déchiquetés, des organes lacérés et ouverts sur l'extériorité. Jamais auparavant il n'avait été confronté à des blessures aussi complexes et déconcertantes sur les parties du corps mutilées.

La difficile identification et le témoignage des survivants

Mohammed al-Hajj, porte-parole de l'hôpital, indique que jusqu'à présent environ 150 corps inconnus ont été inhumés. Un comité incluant des officiels de police et des responsables de la santé documentent scrupuleusement chaque sépulture : les corps sont numérotés et photographiés. Des informations détaillées sont enregistrées, telles que les circonstances précises de chaque bombardement israélien, la date, le lieu, et l'heure de l'impact. Ces informations s'accompagnent également des noms des victimes blessées et identifiées ayant été admises simultanément à l'hôpital.

Une épreuve psychologique pour les intervenants

Les proches des victimes sont confrontés à l'horreur en essayant de reconnaître des restes parfois grâce à une cicatrice, un grain de beauté, ou même des lambeaux de vêtements brûlés. Pourtant, la reconnaissance est souvent impossible. Abu Ammar, qui n'avait jamais été confronté à des corps non identifiés avant cette offensive israélienne, se retrouve hanté par les visions de ce qu'il a vu chaque jour. Le sommeil le fuit, terrassé par des cauchemars sur ces corps. Les photographies devraient aider, mais face à des crânes fracassés et des visages carbonisés, elles sont bien souvent inefficaces.

Ces corps étaient ceux d'êtres humains qui avaient leur dignité, leur intégrité. Les voir réduits à l'état de restes brûlés ou démembrés est une épreuve insoutenable, témoignage brut du conflit à Gaza et de ses répercussions sur la vie et l'humanité elle-même. Face à cette réalité, le travail de ceux qui comme Yasser Abu Ammar et Mohammed al-Hajj, offrent les derniers rites aux défunts, devient un dernier hommage à leur humanité.

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