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Enquête révèle le meurtre de 120 Palestiniens par les forces d’occupation
Une enquête menée par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a révélé qu’en novembre dernier, l’armée d’occupation israélienne a commis un massacre en bombardant un quartier résidentiel densément peuplé dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, avec des bombes à haut pouvoir destructeur, entraînant la mort d’environ 120 Palestiniens, la plupart membres d’une même famille.
L’enquête, qui a duré plusieurs mois et s’appuie sur des visites sur le terrain, des témoignages de survivants et de témoins, ainsi que des images satellite, a révélé que les attaques aériennes israéliennes ont été menées avec des armes américaines, ciblant le quartier connu sous le nom de Abu Eidah, qui abrite des bâtiments résidentiels occupés par des centaines de civils et de déplacés.
Détails de l’enquête
Les avions de l’armée israélienne ont largué environ 6 à 8 bombes à haut pouvoir destructeur sur Abu Eidah vers 00h30, sans avertissement préalable, détruisant des bâtiments résidentiels allant d’un à cinq étages et même une crèche, provoquant des destructions massives et causant d’importants dégâts aux bâtiments environnants, ainsi que des cratères dans le sol atteignant près de 2,5 mètres de profondeur et environ 10 mètres de diamètre.
Les enquêteurs ont réfuté les allégations de l’armée israélienne selon lesquelles l’attaque visait un centre de commandement du mouvement de résistance islamique Hamas à Jabalia, affirmant qu’aucun avertissement n’avait été donné préalablement et que les habitants n’avaient reçu aucun ordre d’évacuation.
Les témoins ont également nié avoir vu des combattants ou des affrontements militaires dans la région avant l’attaque.
Les armes utilisées
L’enquête a conclu que les bombes utilisées dans les attaques à Jabalia le 31 octobre et le 1er novembre étaient probablement des JDAM, GBU-31 ou GBU-56, pesant environ 900 kilogrammes, des armes fournies par les États-Unis à l’armée israélienne.
Les experts ont estimé que l’attaque d’Abu Eidah par l’armée israélienne était soit délibérée soit excessivement aléatoire, constituant ainsi un crime de guerre et un crime contre l’humanité dans le cadre de l’offensive militaire étendue et systématique menée contre les populations civiles de Gaza.