Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, un vif tension a éclaté entre la Grande-Bretagne et Israël après que la police britannique (Scotland Yard) a lancé une enquête sur les crimes de guerre israéliens, suite à l’offensive sur la bande de Gaza.
Le journal rapporte que la police de la capitale britannique a ouvert une enquête sur des crimes de guerre commis pendant l’offensive israélienne contre la bande de Gaza qui a débuté le 7 octobre dernier. Cette agression a entraîné le martyre de plus de 23 000 Palestiniens et plus de 59 000 blessés.
La publication affirme qu’une campagne a suscité des tensions diplomatiques entre Israël et la Grande-Bretagne, ce qui a poussé Tel Aviv à protester et à exprimer son mécontentement.
Plus de 23 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza (Al Jazeera)
Des affiches dans les aéroports
Scotland Yard a placé des pancartes en anglais, hébreu et arabe dans les aéroports du Royaume-Uni à l’intention des voyageurs. Ces avis indiquent : « Si vous avez été en Israël ou dans les territoires palestiniens et que vous avez été témoin ou victime de terrorisme, de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité, vous pouvez en informer la police britannique ».
Il est aussi écrit que « la police du Royaume-Uni soutient le travail de la Cour pénale internationale qui enquête sur les crimes de guerre en Israël et en Palestine depuis juin 2014, et tout élément de preuve recueilli pourrait être partagé avec la Cour pour soutenir ses enquêtes ».
L’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné l’enquête lancée par la police de Londres, disant au Daily Telegraph qu’il est préoccupé par la politisation inquiétante de la police de la capitale, surtout après avoir vu ses officiers déchirer des affiches montrant des Israéliens enlevés à Gaza.
Le quotidien fait également savoir que cette enquête provoque de graves inquiétudes au sein de la communauté juive britannique et menace d’exacerber les dissensions politiques avec Israël.
Le soutien de la Cour pénale internationale
Scotland Yard, le siège principal de la police de la capitale, a indiqué que la force policière britannique doit appuyer la Cour pénale internationale. Compte tenu du fait qu’un nombre croissant de citoyens britanniques sont rentrés au Royaume-Uni depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la police s’attend à recevoir davantage de témoignages de victimes et de témoins potentiels de ces crimes de guerre.
Selon Yedioth Ahronoth, Israël a protesté auprès des autorités britanniques concernant l’enquête.
La mission israélienne à Londres a clarifié aux autorités britanniques qu’il n’y avait aucune base, justification ou autorité pour mener une enquête contre Israël à la Cour pénale internationale.
La Cour internationale de Justice à La Haye tiendra aujourd’hui jeudi ses premières audiences pour examiner la demande de l’Afrique du Sud de poursuivre Israël pour génocide présumé contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Israël a accepté de comparaître devant la Cour pour réfuter ce qu’elle considère comme des accusations « absurdes sans aucun fondement réel ou légal ».
Cependant, la presse israélienne a confirmé l’existence de sérieuses craintes au sein des institutions sécuritaires et juridiques israéliennes que la Cour internationale de Justice n’accuse Israël de génocide.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a causé, jusqu’à mercredi dernier, la mort de 23 357 personnes et fait 59 410 blessés, la plupart étant des enfants et des femmes, outre des dégâts immenses dans les infrastructures et une crise humanitaire sans précédent, selon les autorités de la Bande et l’ONU.