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Une conférence-débat avec l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, organisée par l’association Sciences Po Forum vendredi à Strasbourg, a été délocalisée en raison d’une manifestation et d’un « risque sécuritaire », selon les annonces faites par l’association. Cette décision intervient après un appel à la mobilisation du collectif « IEP Strasbourg en lutte », qui a contesté la venue de l’ancienne Première ministre.
Délocalisation de la conférence
Dans un communiqué, Sciences Po Forum, qui œuvre depuis 2007 pour promouvoir le pluralisme et le débat d’idées, a exprimé son regret face à la nécessité de délocaliser l’événement. « À la suite d’un appel à la mobilisation du collectif *IEP Strasbourg en lutte*, relayé par d’autres organisations syndicales strasbourgeoises, nous avons été contraints de tenir cet événement en dehors des locaux de l’école ou de l’annuler en raison d’un risque sécuritaire », a indiqué l’association.
Malgré ces circonstances, la conférence pourra se tenir grâce à la mobilisation d’élus locaux et à l’Institut national du service public (INSP), qui a proposé un lieu alternatif pour accueillir les 350 participants déjà inscrits.
Liberté d’expression remise en question
Sciences Po Forum a également déploré cette situation, soulignant qu’elle interroge sur un recul préoccupant de la liberté d’expression. L’association a affirmé que ce type de restriction éloigne notre société des principes de dialogue et d’écoute, qui sont essentiels à toute vie démocratique.
Ambiance tendue à Sciences Po Strasbourg
Ce n’est pas la première fois que l’Institut d’études politiques de Strasbourg fait parler de lui. Il y a dix jours, l’institution avait suspendu son partenariat avec l’Université Reichman de Herzlya, en raison des positions jugées « profondément bellicistes » de l’université israélienne face au conflit en cours à Gaza. Cette décision a provoqué des réactions au sein de l’établissement.
Plusieurs enseignants-chercheurs ont publié un communiqué pour exprimer leur désaccord avec cette motion, approuvée par un tiers seulement des membres du conseil d’administration, et ont demandé le maintien du partenariat avec l’Université Reichman. Ce communiqué a reçu le soutien du président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken.