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Elections Iran: La commission valide 198 circonscriptions
La commission électorale iranienne a annoncé la validation des résultats des élections parlementaires dans 198 circonscriptions, tandis que 16 circonscriptions se dirigeront vers un second tour. L’agence de presse Meyar a souligné que le dépouillement des voix se poursuit, avec 15 candidats de la circonscription de la capitale iranienne Téhéran obtenant des sièges sur les 30 disponibles au parlement.
Élections du Conseil des Experts de la Direction
Concernant les élections du Conseil des Experts de la Direction, l’agence de presse Tasnim a rapporté que les résultats dans 3 circonscriptions, dont Téhéran, ne sont pas encore finalisés, et les noms des vainqueurs n’ont pas été annoncés.
Contexte des élections en Iran
Ces élections visent à élire 290 députés pour la 12e législature parlementaire et 88 membres du Conseil des Experts de la Direction, chargé de nommer le Guide suprême de la République islamique, pour son sixième mandat.
Implications et contexte historique
Ce double scrutin est un test de pouvoir crucial, étant le premier depuis les manifestations ayant suivi la mort de la jeune Mahsa Amini en septembre 2022, après son arrestation pour non-respect des strictes règles de port de vêtements dans le pays.
Participation électorale et réactions
Les estimations indiquent la participation d’environ 25 millions d’électeurs sur un total de 61 millions ayant le droit de voter, dans un pays comptant 85 millions d’habitants. Cependant, des chiffres indépendants sur le taux de participation ne sont pas encore disponibles.
La participation semble avoir baissé par rapport aux législatives de 2020 qui avaient atteint 42,57%, réalisées au début de la pandémie de Covid-19, marquant le plus bas taux depuis l’établissement de la République islamique en 1979.
Malgré cela, les autorités se sont félicitées du niveau de participation, considérant que la « stratégie de boycottage des élections ourdie par des ennemis étrangers » a échoué. Le président iranien Ibrahim Raïssi a qualifié cela de « nouvel échec historique pour les ennemis de l’Iran après les troubles de 2022 ».
La principale coalition des partis réformistes, le « Front de la Réforme », a refusé de participer à ces élections jugées « sans valeur » après l’exclusion de nombreux de ses candidats.
Réactions des anciens présidents iraniens
Le chef du camp réformiste, l’ancien président Mohammad Khatami (1997-2005), s’est abstenu de voter pour la première fois, exprimant son regret pour le manque de liberté et de compétitivité dans les élections en Iran.
Le président précédent, Hassan Rouhani (2013-2021), s’est rendu à un bureau de vote malgré la controverse entourant le rejet de sa candidature au Conseil des Experts de la Direction.
Conclusions et perspectives politiques
Le fort taux d’abstention a conduit à un prochain parlement « aux mains des conservateurs radicaux », qui ont « exploité la baisse de la participation », selon le journal réformiste quotidien Shargh.