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Élections en Moldavie : Maia Sandu en tête, tensions sur l’UE
La présidente actuelle de la Moldavie, Maia Sandu, a pris la tête des résultats préliminaires des élections présidentielles, bien qu’elle ne dispose pas d’une majorité absolue. Ce scrutin a lieu dans la république soviétique d’antan, tandis qu’un référendum a révélé un profond clivage concernant l’adhésion à l’Union européenne, dans un contexte marqué par des craintes d’interférences russes.
Résultats des élections
Maia Sandu, issue du Parti de l’action et de la solidarité, pro-européen, a obtenu plus de 36,5 % des voix après le dépouillement d’environ 76 % des bulletins, selon la Commission électorale. En deuxième position, l’ancien procureur général, Alexander Stoyanoglu, représentant du Parti socialiste traditionnellement pro-russe dirigé par l’ex-président Igor Dodon, a recueilli environ 29 % des suffrages.
Ces résultats préliminaires laissent présager un second tour dans deux semaines. Il est important de noter que ces chiffres sont basés sur des résultats temporaires et ne représentent pas des prévisions définitives.
Référendum sur l’adhésion à l’UE
Parallèlement, un référendum réalisé dimanche en Moldavie concernant l’adhésion à l’Union européenne a mis en lumière un fort clivage parmi les électeurs, selon des résultats préliminaires publiés par la Commission électorale lundi. Bien que le rejet ait dominé les premières révélations, le dépouillement des voix des expatriés a renforcé l’appui à l’idée d’intégrer l’adhésion à l’UE dans la constitution de cette ancienne république soviétique.
Après le dépouillement de plus de 98 % des voix, l’approbation de l’adhésion à l’Union européenne se situe à 50,08 %.
Contexte politique et préoccupations
Ce référendum a été initié par Maia Sandu, qui a coupé les liens avec Moscou et a demandé l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne après le début de la guerre de Russie contre l’Ukraine en 2022.
Maia Sandu a qualifié les résultats préliminaires de « viol sans précédent » contre la liberté et la démocratie de son pays, accusant des « groupes criminels travaillant avec des puissances étrangères hostiles à nos intérêts nationaux ». Elle a ajouté que leur objectif est de saper le processus démocratique.
Accusations d’ingérence étrangère
Les responsables moldaves sont inquiets des tentatives russes d’influencer les élections et le référendum. La police a annoncé ce mois-ci que des millions de dollars avaient été introduits dans le pays par des personnes liées à l’homme politique exilé et homme d’affaires Ilan Şor. Ce schéma, qualifié de « sans précédent », pourrait affecter jusqu’à 300 000 voix, selon leurs estimations.
Après un procès par contumace, le système judiciaire a condamné Şor l’année dernière pour des accusations de corruption. L’homme d’affaires a qualifié la Moldavie de « État policier » et de « marionnette docile » de l’Occident. En plus des achats de voix, des centaines de jeunes ont été formés en Russie et dans les Balkans pour créer un « trouble public » en Moldavie, selon les déclarations de la police.